ENQUETE PUBLIQUE PLU MEYLAN, FIN.. 3 FEV. 2012

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

l’ENQUETE PUBLIQUE sur le PLUde MEYLAN, se termine. Voici quelques compléments.

Marie Odile NOVELLI Jeudi 2 Février 2012 
 
Conseillère municipale écologiste de Meylan 
 
Vice Présidente du Conseil Régional 
 
Quartier les béalières 
 
 
 
Objet : observations complémentaires sur le PLU de Meylan  
 
 
 
Au-delà des observations émises en commun par les élus de l’opposition de Meylan (cf lettre des élus sur le sujet), Je souhaite apporter les remarques et réserves suivantes : 
 
 
 
- Le Projet de PLU s’inscrit dans un calendrier serré, qui ne permet pas la meilleure qualité : 
 
 
Calendrier :  
 
Un certain nombre de dispositions issues des lois Grenelle 1 et 2 s’appliqueront à partir de cet été seulement. Il est regrettable qu’en raison de ce calendrier (et pour échapper à ces contraintes légales ? ) le projet soit soumis pour avis aujourd’hui, refusant d’attendre les 5/6 mois nécessaires pour voir s’appliquer pleinement la « grenellisation du PLU « . 
 
D’autant que d’autres cadres légaux sont en voie de finalisation (le SCOT est arrêté mais pas encore approuvé formellement par les communes). 
 
Le PLU a été arrété en Septembre, avec un examen en commission municipale fin Aout et début septembre, ce qui laissait peu de temps aux conseillers pour l’éxaminer. Nous avons proposé néanmoins des amendements tous rejetés (cf compte rendu exhaustif du Conseil Municipal de septembre 2011). Quant au PADD, il avait été présenté sous forme de tableau PWPT, et avait fait l’objet d’échanges avec la population, mais la rédaction finale du document a été découverte à ce moment là également c’est-à-dire fin Aout. 
 
 
 
Sur le fond :  
 
Comme j’ai eu l’occasion de l’exprimer en Conseil municipal, ce PLU , qui comporte quelques avancées intéressantes (en matière de consommation d’espaces notamment) est peu ambitieux en matière de lutte contre le réchauffement climatique, et de diminution des consommations énergétiques. 
 
 La commune n’a pas souhaité se faire accompagner en matière d’ AEU (approche environnementale de l’urbanisme), présentant à la fois un PADD « mou » et un PLU « juridique « soft »c’est-à-dire centré sur les enjeux juridiques mais avec peu de contraintes. 
 
 
 
Il s’agit d’un PLU  qui certes n’interdit pas des comportements vertueux mais ne les encourage pas non plus. D’autres PADD bâtis avant les lois Grenelle 1 et 2 affichent beaucoup plus d’ambitions !
 - 
 
 
-L’articulation avec les documents de cadrage et susceptibles de s’imposer au PLU n’est pas toujours évidente : outre la difficulté d’articulation de la temporalité du SCOT et du PLU déjà évoquée, le document PLU ne reprends pas à son compte la polarité EST de l’agglomération
 dont relève Meylan – inovallée-Gières (Campus). 
 
Les objectifs du Plan Climat (et du scot en l’état) ne sont pas incarnées dans le PLU :  
 
Réduction des GES : C02 de 14% d’ici 2014, réduction des consommations énergétiques de 14 %. Les modalités concrètes spécifiant ou encourageant la réduction des GES dans le bâti ou les transports sont peu présentes voire quasiment absentes du Plu (ex : depassement de COS ou équivalents écoconditonnés, réserves pour transports doux -autopartage, parkinks vélos securisé- , zones d’intetermodalité etc , inscription de voies reservées pour les bus voire cheminements piétons et accessibles à tous -P. handicapés- dans des zones aujourd’hui construites pour voitures ou à la rigueur cyclistes). 
 
 
- De même, la production d’energie alternatives n’est pas prévue ni encore moins encouragée dans le PLU. 
 
- La réalisation de la bretelle d’accès de la rocade en construction chemin du vieux Chène (Hélice) n’ a pas fait l’objet de reflexions satisfaisantes sur les necessaires aménagements piétons cycles, inscrits dans le PLU. Comment inscrire la transformation d’inovallée en un quartier « écoquartier, -pour faire le pendant au quartier voisin des béalières , du moins nous le souhaitons- si cette zone innovation industrielle ne se dote pas de cheminements piétons à taille humaine ? Nul trottoir en perspectives, cheminements piétons dignes de ce nom. 
 
 
 -  En ce qui concerne les nuisances ( phoniques, pollution de l’air ou électromagnétiques) 
 
les élements de diagnostiques et par conséquent les préconisations me semblent peu (ou pas) développées : quelles conséquences tirées de la pollution forte aux abords de l’avenue de Verdun, notamment la Carronnerie ou vers les grands axes ? Aucune si ce n’est l’hypothèse à plus long terme d’une urbanisation de ces lieux.

J’ ai vainement demandé pendant le conseil municipal de septembre l’établissement d’une carte des rayonnements electromagnétiques liées aux antennes relais en lien notamment avec les ERP (établissements recevant du public)­. 
 

 Les trames Vertes et bleues, les espaces boisés classés, et les zones agricoles sont l’objet d’évolutions discrètes mais très réelles : 
 
 
Les terrains agricoles qui diminuent concrètement dans la plaine, là où le terrain est le plus fertile (Charlaix, devenant constructible), "augmentent " officiellement " cependant, notamment par rattachement de parcelles dans le haut Meylan. Ce qui est assez artificiel. De plus la mutation des terrain agricoles ne se justifie pas, ici, par l’intérêt général. Il faudrait assigner aux espaces mutant et devenant constructibles des objectifs d’interet public (parc, jardins partagés, logement social économe en espace…). 
 
 Les EBC diminuent de presque la moitié. Même si l’on peut entendre que certaines classifications étaient peut être surfaites, il me parait difficile de juger ici ds les conditions proposées de l’opportunité d’un tel écart, un éclaircissement me parait à tout le moins necessaire.
 
 
Les parcs doivent être confirmés dans leur vocation publique et de trame verte (parc des Ayguinards). 
 
Concernant la trame Verte liée à celle de l’Isere : bois des sablons, Ile d’amour, Civerin, Charlaix…, il est impératif du point de vue des écologistes, de garantir sa perénité et sa non urbanisation future dans le PLU, ce qui n’est pas le cas. 
 
 
 
Enfin, la question du logement est majeure dans le PLU de MEYLAN, ville en rattrappage art. 55 loi SRU. 
 
 
Faire coïncider le respect des enjeux de biodiversité et la lutte contre le rechauffement climatique (trame verte) et elles njeux du PLH suppose une densification de l’habitat, notamment social, soucieux néanmoins de la qualité de vie (espaces verts, balcons etc). 
 
A cet égard le futur quartier inovallée est trop peu ambitieux : il pourrait légitimement prendre appui sur le quartier limitrophe des Béalières, riche en biodiversité et pourtant à forte composante de logement social : près de la moitié pour ce qui concerne Beal 1 et Beal 2.
Il n’est pas concevable de ne pas utiliser le cadrage de la Métro, (35% de logements sociaux necessaires pour une aide globale au foncier de la Métro aux les projets alliant logement privé, accession sociale et locatif social). 
 
 Les espaces disponibles pour le logement social étant rares, il est déraisonnable de ne pas appliquer la consigne d’agglomération ( 35% de logements sociaux). 
 
De même, s’il est vrai que l’esprit de chaque quartier est à preserver, dans sa valeur patrimoniale et architecturale, il convient néanmoins de faire mieux contribuer chacun à l’effort d’accessibilité de la ville pour tous. 
 
 
 
C’est à ce prix que Meylan pourra obtenir la population d’équilibre (20 000 h) qu’elle s’est choisie.