Conseil régional, Session de juillet 09 , retour presse
JO etc ...retour presse de la session
De la session régionale de Juillet 2009, les medias n’auront pas retenu le soutien aux langues régionales ni les avancées écologiques sur les lycees. C’est bien la division de la majorité sur le soutien aux dossiers des J.O.d’Annecy, de Center Park en Isère ou dans une (bien ) moindre mesure le refus de subventionner une manifestation dont le caractère religieux faisait polémique(1), qui aura retenu l’attention des medias.
Revue de presse...
(1.et dans ce cas, le dossier, à l’inverse des 2 autres, n’ a pas été adopté !)
Sur Center Park voir aussi cliquer
(NB :)
Il y a eu des images sur la manifestation des verts quittant la salle à propos des JO.. que je n’ ai pas enregristrées... Pour les photos, voir notamment cliquer
Revue de presse
Candidature aux JO d’hiver 2018 : financer un impact, pas seulement un évènement 09/07/2009 16:35 (Par Michel DEPROST)
Rhône-Alpes soutient la candidature d’Annecy-Savoie Mont Blanc pour les JO d’Hiver de 2018. L’enjeu préparer un impact positif des investissements au delà de l’évènement.
Rhône Alpes apportera 2,5 million d’euros pour le financement de la candidature d’Annecy Savoie Mont Blanc aux JO d’hiver 2018.
Le financement de la candidature, pose une question centrale : comment rendre les jeux d’hiver plus propres, s’inscrivant vraiment dans une démarche environnementale.
Les craintes ont été exprimées à deux niveaux. Sur l’évènement lui-même, les critiques ont été portées par les Verts, en désaccord avec le sport de haut niveau, synonyme pour certains d’argent, de dopage, de compétition à outrance. Myriam Combet (non apparentée) a mis en avant le risque de « jeux de luxe » accompagnés d’une multiplication des infrastructures routières. Des manifestants d’un collectif annecien, de Mountain Wilderness, réclamant des Jeux différents, populaires ont lancé des confettis sur les élus à la sortie de la salle des débats.
Impact
Les inquiétudes existent sur l’impact deJeux qui absorberont des moyens, façonneront dans un certain sens la Savoie et la Haute Savoie. Thierry Philip, vice-président en charge de la Santé et du Sport, a rassuré en soulignant l’impact carbone neutre des Jeux (éventuels). Jean-Luc Rigaut, maire d’Annecy ( invité), a rappelé qu’à La Clusaz, le tremplin de saut sera réalisé dans une combe naturelle avec un minimum de constructions. Des logements seront réutilisés pour les saisonniers en vallée de Chamonix Serge Hazard (UMP) a rappelé que plusieurs équipements sportifs seraient réutilisés. Jean Luc Rigault, maire d’Annecy, a annoncé que 70% des sites existent déjà. La piste du Kandahar sera réaménagée pour mieux s’inscrire dans son environnement.
Transports ferroviaires
Un des enjeux principaux concerne les transports. Les jeux permettront d’améliorer des infrastructures routières, mais les élus demandent la prise en compte du ferroviaire. Bernard Soulage, vice-président en charge des transports a insisté sur l’occasion représentée par les Jeux d’améliorer le réseau ferré. Les dessertes ferroviaires sont en effet très difficiles dans les Alpes. La Haute Savoie ne possède aucune ligne à deux voies. Le tracé Aix les Bains–Annecy est très long. Bien des vallées sont mal desservies.
Bien des conseillers alpins veulent que les Jeux soient utilisés pour améliorer les liaisons ferroviaires. Xavier Dullin, conseiller de Savoie, insiste pour que cette amélioration aussi le fret. Bernard Soulage a été d’accord pour insister que les Jeux et les infrastructures réalisées en vue de l’évènement, ne retardent pas des investissements comme le percement des tunnels de Dullin et de l’Epine, redoutée par Gérard Leras ( Verts). Le tunnel de Dullin fait partie de l’accès au Lyon-Turin. Le shunt de Voiron doit améliorer la desserte Lyon-Grenoble. Les travaux réalisés pour les JO devront être connectés au Lyon-Turin.
Les JO vont être préparés sous l’oeil vigilants de bien des élus. Didier Jouve ( Verts) a cerné les limites des jeux. "Le projet a beaucoup de vertu, mais ce n’est pas un projet de développement durable ni un projet d’aménagement du territoire. Le problème de la montagne n’est pas celui de la fréquentation hivernale, c’est celui de l’agriculture de montagne et de l’industrie des vallées. César a dit qu’il fallait du pain et des jeux. L’heure n’est pas aux jeux, Cet investissement n’est pas adapté, les impacts environnementaux sont importants. Des investissements seront créés dont on ne saura pas quoi en faire. Je ne pense pas que les Jeux Olympiques règlent les problèmes d’équilibre territorial, la protection des terres agricoles, le problème du logement, bref vous l’avez compris, je ne suis pas d’accord sur ce projet ».
Les Jeux Olympiques ne devront pas être préparés dans l’enthousiasme. Ils devront être préparés avec vigilance.
michel.deprost chez enviscope.com
Le rapport a été voté par une majorité, mais ont voté contre le PGA, les Verts, et Myriam Combet.
09-07-2009
Alain Coulombel : « Les Verts disent non aux JO d’Annecy »
La région Rhône-Alpes est derrière la candidature d’Annecy aux Jeux Olympiques d’hiver de 2018. Jeudi, les différents acteurs de cette candidature se sont rendus au Conseil Régional à Charbonnières pour présenter ce projet. Cette assemblée a été marquée par la sortie des Verts lors de la présentation du projet de financement. Les écologistes estiment que l’enveloppe de subventions de 2,5 millions d’euros accordée par la Région est trop importante. Alain Coulombel est conseiller régional des Verts et élu de la Haute-Savoie.
Lyonmag.com : Pourquoi avez-vous décidé de quitter l’assemblée ?
Alain Coulombel : Nous avions demandé au président de l’exécutif régional, Jean-Jack Queyranne, que les opposants au projet des Jeux Olympiques d’Annecy soient également reçus en séance plénière. Nous avons reçu un refus catégorique et nous avons alors considéré, que le débat étant inéquitable, il fallait sortir de la séance. Nous avons mis en scène (ndlr : sur des pancartes), un certains nombre de revendications, que ce soit sur les canons à neige ou sur l’aménagement de la montagne. Mais le groupe des Verts n’est pas contre l’esprit des Jeux Olympiques, nous sommes contre ce qui s’organise autour des jeux. Nous considérons que c’est à la fois une grand-messe médiatique, que les événements des JO sont tournés essentiellement vers les intérêts économiques de grandes firmes internationales. Sur le plan de l’aménagement du territoire, on pourrait beaucoup critiquer la manière dont on va aménager les montagnes de la Haute-Savoie. Par exemple, on nous dit qu’un certain nombre d’infrastructures, notamment ferroviaires seront boostées par les JO. Mais nous n’avons pas besoin des Jeux Olympiques pour qu’il y ait des infrastructures qui fonctionnent. De toute manière nous ne sommes pas sûrs qu’Annecy soit sélectionnée comme ville candidate.
Vous soulevez également des problèmes environnementaux comme l’eau ou la pollution atmosphérique ?
Ces problématiques sont très mal abordées par les élus locaux et régionaux. On a le sentiment que les JO sont un événement qu’on ne peut pas critiquer. Revenons sur les Jeux de Pékin, tout le monde pensait qu’ils allaient développer la démocratie politique en Chine. Or on voit bien aujourd’hui, les émeutes qui font des centaines de morts. Donc ça n’a rien changé. De même manière les JO ne pourront pas faire avancer la cause écologique. On sait très bien que des infrastructures routières notamment, devront être construites autour d’Annecy, comme le tunnel sous le Semnoz. On parle également de canons à neige, il faudra investir dans de nouveaux matériels. La ressource en eaux ne sera donc pas préservée.
Votre solution, c’est de dire non purement et simplement à ces jeux ?
On dit non aux Jeux tels qu’ils s’organisent depuis maintenant 30 ans au niveau international. Mais nous disons oui à des Jeux qui seront des jeux véritablement fraternels, des jeux de collaboration entre les peuples alors qu’aujourd’hui ces compétitions sont très nationalistes. On continue à mettre en avant les équipes nationales et les sportifs. Le milieu sportif est gangréné par l’argent, par le dopage et par les performances. On ne veut pas soutenir ce genre d’événement alors qu’il y aurait beaucoup mieux à faire.
Des propos recueillis par Solène Revillard
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Le score d’Europe Ecologie aux Européennes incite les Verts à peser dans la majorité régionale 09/07/2009 15:43 (Par Michel DEPROST)
Les bons résultats d’Europe Ecologie aux européennes justifient le projet des Verts de peser ans la majorité régionale en vue des élections de 2010
Ce jeudi, les élus du groupe des Verts ont quitté la salle des séances du Conseil régional, au moment de la présentation du dossier de candidature des JO d’Hiver 2018 par les représentants d’Annecy et de la Savoie. Gérard LERAS, président du groupe des Verts à la Région, a donné démission d’une mission de médiation pour le Val de Suze- Lyon-Turin. La tension a été très vive, avec parait-il des échanges de « noms d’oiseaux » lors de la Commission Permanente tenue à huis clos mercredi, entre Gérard LERAS, et Thierry PHILIP, vice-président en charge de la Santé et du Sport.
Le succès aux élections européennes a montré aux Verts de Rhône-Alpes que le rapport de force au sein de la majorité régionale avait évolué en leur faveur. Le Parti socialiste se trouve parfois en difficultés pour faire passer ses dossiers. Il doit construire des compromis avec le PC et surtout avec les Verts pour faire avancer des projets de la majorité.
Mercredi, la majorité s’est même divisée autour de l’allocation d’une subvention aux organisateurs d’une rencontre appartenant à des organisations protestantes. Le projet n’a été soutenu par le PS, les Radicaux de gauche, l’UMP et le Centre, mais rejeté par les Verts et le Front National. Les fractures ont été visibles lors de la discussion autour du projet de Center Parc présenté par le groupe Pierre et Vacances à Roybon, dans le sud de l’Isère.
Pour les Verts, en particulier pour Gérard Leras qui en représente la partie la plus radicale, les questions sont à la hauteur des enjeux. " La crise économique, la crise écologique, les questions d’emplois imposent de remettre en cause les modèles anciens, les pratiques de la « social-démocratie » estime en substance le président du Groupe Verts.
L’opposition UMP se réjouit de la fragilité de la majorité et d’un parti socialiste de plus en plus dépendant d’un allié qui se sent le vent en poupe. « L’exécutif a pris l’habitude de critiquer le gouvernement, de ne pas parler du rôle de l’Etat, prétend être le seul à faire le bonheur des Rhônalpins » critique le président du groupe UMP qui dénonce d’importantes dépenses de communication destinées à illustrer l’action de la Région. Cette fragilité de l’exécutif se traduirait, pour le président du Groupe UMP, aussi par un appauvrissement du travail de l’assemblée, qui a tenu moins de séances plénières et moins de commissions permanentes en 2009 par rapport à 2008.
Les élections régionales se profilent résolument à l’horizon.
michel.deprost chez enviscope.com
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"Jean-Luc Rigaut, maire d’Annecy, Christian Monteil, président du Conseil général de la Haute-Savoie, Denis Masseglia, président du CNOSF (Comité national olympique et sportif français), le médaillé olympique Antoine Dénériaz : c’est le comité exécutif au grand complet d’Annecy ville candidate aux JO d’hiver de 2018 qui avait fait hier le déplacement au siège de la Région Rhône-Alpes.
L’assemblée régionale avait à se prononcer sur son soutien à cette candidature sur le plan moral mais aussi financier.
En effet, Rhône-Alpes apportera 2,5 millions d’euros sur les 15 millions qui seront consacrés aux études techniques et aux efforts de promotion avant le choix final du CIO dans deux ans.
Comme ils l’avaient annoncé, ce dossier a été l’occasion pour les Verts (et également le groupe Parti de Gauche), de faire entendre leur différence. Les Verts ont boycotté l’audition des porteurs du projet après que l’Isérois Gérard Leras se soit étonné qu’aucun opposant aux JO n’ait été invité à prendre la parole. Les Verts, arborant pancartes et banderolles, rejoignaient alors des militants écologistes dans les couloirs du Conseil régional venus manifester bruyamment, au son des
cloches et des pétards, leur hostilité aux rencontres olympiques. « Une manifestation juvénile » lâchera Jean-Jack Queyranne.
A son retour dans l’hémicycle, Gérard Leras remettait à Jean-Jack Queyranne sa démission de la mission de médiation auprès des élus et associations du Val de Suze, en Italie, qu’il conduisait depuis 2005 pour le TGV Lyon-Turin.
En effet, dans le cadre de l’examen de la candidature d’Annecy, la Région insiste sur le développement des transports ferroviaires, mais pas assez sur le volet fret selon l’élu des Verts.
Malgré cet épisode qui préfigure les relations que les Verts entendent entretenir avec le reste de la majorité régionale jusqu’aux élections de 2010, les groupes de gauche et de droite, jusqu’au Front National, votaient Annecy pour 2018.
C’est à peu de choses près le même scénario qui était attendu dans la soirée sur l’autre dossier sensible de cette session. À savoir : le Center Parcs en projet à Roybon dans l’Isère.
« Mon approche n’est pas idéologique »
Les Verts y sont hostiles alors que la majorité de Jean-Jack Queyranne est diposée à financer des projets ciblés au sein de ce village de loisirs à hauteur de 7 millions d’euros.
L’UMP, par la voix de l’Isérois Jean-Pierre Girard, est également favorable à ce financement : « On ne laisse pas passer un projet créateur de 700 emplois » affirme-t-il même s’il regrette que la Région ne s’engage pas au même niveau que le département de l’Isère (15 millions d’euros).
En aparté, Jean-Jack Queyranne se refuse à tirer tout plan sur la comète concernant ses relations avec les Verts : « Mon approche des dossiers à moi n’est pas idéologique. J’ai d’abord le souci de l’intérêt des Rhônalpins ». Et d’ajouter : « Les Verts, ici, n’aiment pas le sport, ce n’est pas le cas de Daniel Cohn-Bendit qui a commenté des matches de foot pour une télé allemande »...
Georges BOURQUARD
Paru dans l’édition 74D du 10/07/2009 (ea9c8b42-6ca9-11de-a4f7-e60c3e110122)
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Depuis leur score aux Européennes, les Verts existent en s’opposant
le 10.07.2009 04h00
« Comment peut-on être contre les JO à Annecy quand on est rhônalpin ? » s’interrogeait hier dans les couloirs du conseil régional, le président du groupe centre, Thierry Cornillet, juste avant le débat public. Réponse : lorsque l’on est Vert, du Parti de gauche ou élue NPA, comme Myriam Combet, qui n’ont pas voté le rapport de soutien à la candidature d’Annecy pour 2018.
Le calendrier de la Région arrange quelque peu les Verts : les dossiers sur lesquels ils peuvent s’opposer au président Jean-Jack Queyranne se succèdent. Rien qu’hier, après les JO venait en discussion le projet d’installation d’un Center parcs de Pierres et vacances en Isère avec une aide de 7 millions de la Région. Les Verts étaient là encore, vent debout. Depuis leur score exceptionnel aux Européennes du 7 juin, les amis régionaux de Daniel Cohn-Bendit ne se sentent plus, et tels des adolescents en pleine crise d’indépendance, ils n’en ratent pas une pour exister en s’opposant au président socialiste et à son exécutif.
Au risque de mettre mal à l’aise ses vice-présidents Verts, tel Didier Jouve qui, très embarrassé, lors du débat sur les JO, explique à la tribune qu’il est contre ce projet qui n’est « pas de développement durable » et qui représente « un investissement inadapté ». Bref, il se désolidarise de l’exécutif auquel il appartient. En d’autres lieux, en d’autres époques, cela aurait entraîné automatiquement ou sa démission ou son retrait de délégation par le président.
Rien de tel ici et maintenant.
Sur le Center parcs aussi donc, les Verts ont vivement exprimé leur opposition. Rejoints par le groupe PG qui lui aussi se sent pousser des ailes après le pourtant modeste score du Front de gauche le 7 juin. Manque de pot pour les écologistes rhônalpins, le président Queyranne, très en verve et très offensif comme rarement à la tribune régionale, les renvoya dans les cordes assez sèchement en leur appliquant un uppercut inattendu : leurs alter ego Lorrains ont soutenu, l’an dernier, un projet identique de Pierre et vacances sur leur territoire.
De plus, il titilla les opposants en relevant le mépris qu’ils auraient pour les emplois créés par ce projetet pour ce qu’ils considéreraient comme de « petits métiers ». Elus Verts et PG n’apprécient évidemment pas du tout
En revanche, l’UMP soutient le dossier Center parcs des deux mains et des deux pieds. À tel point qu’emporté par son adhésion sans réserve aux propos de Jean-Jack Queyranne, l’isérois Fabrice Marchiol lance à plusieurs reprises un drolatique « Queyranne président ! »
Celui auquel on doit souvent les mots les plus savoureux de l’assemblée régionale ajoute : « Il aurait du être candidat à nos primaires », celles de l’UMP qui, en mars, ont permis de désigner un chef de liste pour les régionales de 2010...
Michel Rivet-Paturel
Il y a eu des images sur la manifestation des verts quittant la salle à propos des JO.. Je n’ ai pas enregristré les images tele (j’y apparais brièvement).
Cependant la couverture est assez riche. En voici quelques élements...
Candidature aux JO d’hiver 2018 : financer un impact, pas seulement un évènement 09/07/2009 16:35 (Par Michel DEPROST)
Rhône-Alpes soutient la candidature d’Annecy-Savoie Mont Blanc pour les JO d’Hiver de 2018. L’enjeu préparer un impact positif des investissements au delà de l’évènement.
Rhône Alpes apportera 2,5 million d’euros pour le financement de la candidature d’Annecy Savoie Mont Blanc aux JO d’hiver 2018.
Le financement de la candidature, pose une question centrale : comment rendre les jeux d’hiver plus propres, s’inscrivant vraiment dans une démarche environnementale.
Les craintes ont été exprimées à deux niveaux. Sur l’évènement lui-même, les critiques ont été portées par les Verts, en désaccord avec le sport de haut niveau, synonyme pour certains d’argent, de dopage, de compétition à outrance. Myriam Combet (non apparentée) a mis en avant le risque de « jeux de luxe » accompagnés d’une multiplication des infrastructures routières. Des manifestants d’un collectif annecien, de Mountain Wilderness, réclamant des Jeux différents, populaires ont lancé des confettis sur les élus à la sortie de la salle des débats.
Impact
Les inquiétudes existent sur l’impact deJeux qui absorberont des moyens, façonneront dans un certain sens la Savoie et la Haute Savoie. Thierry Philip, vice-président en charge de la Santé et du Sport, a rassuré en soulignant l’impact carbone neutre des Jeux (éventuels). Jean-Luc Rigaut, maire d’Annecy ( invité), a rappelé qu’à La Clusaz, le tremplin de saut sera réalisé dans une combe naturelle avec un minimum de constructions. Des logements seront réutilisés pour les saisonniers en vallée de Chamonix Serge Hazard (UMP) a rappelé que plusieurs équipements sportifs seraient réutilisés. Jean Luc Rigault, maire d’Annecy, a annoncé que 70% des sites existent déjà. La piste du Kandahar sera réaménagée pour mieux s’inscrire dans son environnement.
Transports ferroviaires
Un des enjeux principaux concerne les transports. Les jeux permettront d’améliorer des infrastructures routières, mais les élus demandent la prise en compte du ferroviaire. Bernard Soulage, vice-président en charge des transports a insisté sur l’occasion représentée par les Jeux d’améliorer le réseau ferré. Les dessertes ferroviaires sont en effet très difficiles dans les Alpes. La Haute Savoie ne possède aucune ligne à deux voies. Le tracé Aix les Bains–Annecy est très long. Bien des vallées sont mal desservies.
Bien des conseillers alpins veulent que les Jeux soient utilisés pour améliorer les liaisons ferroviaires. Xavier Dullin, conseiller de Savoie, insiste pour que cette amélioration aussi le fret. Bernard Soulage a été d’accord pour insister que les Jeux et les infrastructures réalisées en vue de l’évènement, ne retardent pas des investissements comme le percement des tunnels de Dullin et de l’Epine, redoutée par Gérard Leras ( Verts). Le tunnel de Dullin fait partie de l’accès au Lyon-Turin. Le shunt de Voiron doit améliorer la desserte Lyon-Grenoble. Les travaux réalisés pour les JO devront être connectés au Lyon-Turin.
Les JO vont être préparés sous l’oeil vigilants de bien des élus. Didier Jouve ( Verts) a cerné les limites des jeux. "Le projet a beaucoup de vertu, mais ce n’est pas un projet de développement durable ni un projet d’aménagement du territoire. Le problème de la montagne n’est pas celui de la fréquentation hivernale, c’est celui de l’agriculture de montagne et de l’industrie des vallées. César a dit qu’il fallait du pain et des jeux. L’heure n’est pas aux jeux, Cet investissement n’est pas adapté, les impacts environnementaux sont importants. Des investissements seront créés dont on ne saura pas quoi en faire. Je ne pense pas que les Jeux Olympiques règlent les problèmes d’équilibre territorial, la protection des terres agricoles, le problème du logement, bref vous l’avez compris, je ne suis pas d’accord sur ce projet ».
Les Jeux Olympiques ne devront pas être préparés dans l’enthousiasme. Ils devront être préparés avec vigilance.
michel.deprost chez enviscope.com
Le rapport a été voté par une majorité, mais ont voté contre le PGA, les Verts, et Myriam Combet.
09-07-2009
Alain Coulombel : « Les Verts disent non aux JO d’Annecy »
La région Rhône-Alpes est derrière la candidature d’Annecy aux Jeux Olympiques d’hiver de 2018. Jeudi, les différents acteurs de cette candidature se sont rendus au Conseil Régional à Charbonnières pour présenter ce projet. Cette assemblée a été marquée par la sortie des Verts lors de la présentation du projet de financement. Les écologistes estiment que l’enveloppe de subventions de 2,5 millions d’euros accordée par la Région est trop importante. Alain Coulombel est conseiller régional des Verts et élu de la Haute-Savoie.
Lyonmag.com : Pourquoi avez-vous décidé de quitter l’assemblée ?
Alain Coulombel : Nous avions demandé au président de l’exécutif régional, Jean-Jack Queyranne, que les opposants au projet des Jeux Olympiques d’Annecy soient également reçus en séance plénière. Nous avons reçu un refus catégorique et nous avons alors considéré, que le débat étant inéquitable, il fallait sortir de la séance. Nous avons mis en scène (ndlr : sur des pancartes), un certains nombre de revendications, que ce soit sur les canons à neige ou sur l’aménagement de la montagne. Mais le groupe des Verts n’est pas contre l’esprit des Jeux Olympiques, nous sommes contre ce qui s’organise autour des jeux. Nous considérons que c’est à la fois une grand-messe médiatique, que les événements des JO sont tournés essentiellement vers les intérêts économiques de grandes firmes internationales. Sur le plan de l’aménagement du territoire, on pourrait beaucoup critiquer la manière dont on va aménager les montagnes de la Haute-Savoie. Par exemple, on nous dit qu’un certain nombre d’infrastructures, notamment ferroviaires seront boostées par les JO. Mais nous n’avons pas besoin des Jeux Olympiques pour qu’il y ait des infrastructures qui fonctionnent. De toute manière nous ne sommes pas sûrs qu’Annecy soit sélectionnée comme ville candidate.
Vous soulevez également des problèmes environnementaux comme l’eau ou la pollution atmosphérique ?
Ces problématiques sont très mal abordées par les élus locaux et régionaux. On a le sentiment que les JO sont un événement qu’on ne peut pas critiquer. Revenons sur les Jeux de Pékin, tout le monde pensait qu’ils allaient développer la démocratie politique en Chine. Or on voit bien aujourd’hui, les émeutes qui font des centaines de morts. Donc ça n’a rien changé. De même manière les JO ne pourront pas faire avancer la cause écologique. On sait très bien que des infrastructures routières notamment, devront être construites autour d’Annecy, comme le tunnel sous le Semnoz. On parle également de canons à neige, il faudra investir dans de nouveaux matériels. La ressource en eaux ne sera donc pas préservée.
Votre solution, c’est de dire non purement et simplement à ces jeux ?
On dit non aux Jeux tels qu’ils s’organisent depuis maintenant 30 ans au niveau international. Mais nous disons oui à des Jeux qui seront des jeux véritablement fraternels, des jeux de collaboration entre les peuples alors qu’aujourd’hui ces compétitions sont très nationalistes. On continue à mettre en avant les équipes nationales et les sportifs. Le milieu sportif est gangréné par l’argent, par le dopage et par les performances. On ne veut pas soutenir ce genre d’événement alors qu’il y aurait beaucoup mieux à faire.
Des propos recueillis par Solène Revillard
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Le score d’Europe Ecologie aux Européennes incite les Verts à peser dans la majorité régionale 09/07/2009 15:43 (Par Michel DEPROST)
Les bons résultats d’Europe Ecologie aux européennes justifient le projet des Verts de peser ans la majorité régionale en vue des élections de 2010
Ce jeudi, les élus du groupe des Verts ont quitté la salle des séances du Conseil régional, au moment de la présentation du dossier de candidature des JO d’Hiver 2018 par les représentants d’Annecy et de la Savoie. Gérard LERAS, président du groupe des Verts à la Région, a donné démission d’une mission de médiation pour le Val de Suze- Lyon-Turin. La tension a été très vive, avec parait-il des échanges de « noms d’oiseaux » lors de la Commission Permanente tenue à huis clos mercredi, entre Gérard LERAS, et Thierry PHILIP, vice-président en charge de la Santé et du Sport.
Le succès aux élections européennes a montré aux Verts de Rhône-Alpes que le rapport de force au sein de la majorité régionale avait évolué en leur faveur. Le Parti socialiste se trouve parfois en difficultés pour faire passer ses dossiers. Il doit construire des compromis avec le PC et surtout avec les Verts pour faire avancer des projets de la majorité.
Mercredi, la majorité s’est même divisée autour de l’allocation d’une subvention aux organisateurs d’une rencontre appartenant à des organisations protestantes. Le projet n’a été soutenu par le PS, les Radicaux de gauche, l’UMP et le Centre, mais rejeté par les Verts et le Front National. Les fractures ont été visibles lors de la discussion autour du projet de Center Parc présenté par le groupe Pierre et Vacances à Roybon, dans le sud de l’Isère.
Pour les Verts, en particulier pour Gérard Leras qui en représente la partie la plus radicale, les questions sont à la hauteur des enjeux. " La crise économique, la crise écologique, les questions d’emplois imposent de remettre en cause les modèles anciens, les pratiques de la « social-démocratie » estime en substance le président du Groupe Verts.
L’opposition UMP se réjouit de la fragilité de la majorité et d’un parti socialiste de plus en plus dépendant d’un allié qui se sent le vent en poupe. « L’exécutif a pris l’habitude de critiquer le gouvernement, de ne pas parler du rôle de l’Etat, prétend être le seul à faire le bonheur des Rhônalpins » critique le président du groupe UMP qui dénonce d’importantes dépenses de communication destinées à illustrer l’action de la Région. Cette fragilité de l’exécutif se traduirait, pour le président du Groupe UMP, aussi par un appauvrissement du travail de l’assemblée, qui a tenu moins de séances plénières et moins de commissions permanentes en 2009 par rapport à 2008.
Les élections régionales se profilent résolument à l’horizon.
michel.deprost chez enviscope.com
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"Jean-Luc Rigaut, maire d’Annecy, Christian Monteil, président du Conseil général de la Haute-Savoie, Denis Masseglia, président du CNOSF (Comité national olympique et sportif français), le médaillé olympique Antoine Dénériaz : c’est le comité exécutif au grand complet d’Annecy ville candidate aux JO d’hiver de 2018 qui avait fait hier le déplacement au siège de la Région Rhône-Alpes.
L’assemblée régionale avait à se prononcer sur son soutien à cette candidature sur le plan moral mais aussi financier.
En effet, Rhône-Alpes apportera 2,5 millions d’euros sur les 15 millions qui seront consacrés aux études techniques et aux efforts de promotion avant le choix final du CIO dans deux ans.
Comme ils l’avaient annoncé, ce dossier a été l’occasion pour les Verts (et également le groupe Parti de Gauche), de faire entendre leur différence. Les Verts ont boycotté l’audition des porteurs du projet après que l’Isérois Gérard Leras se soit étonné qu’aucun opposant aux JO n’ait été invité à prendre la parole. Les Verts, arborant pancartes et banderolles, rejoignaient alors des militants écologistes dans les couloirs du Conseil régional venus manifester bruyamment, au son des
cloches et des pétards, leur hostilité aux rencontres olympiques. « Une manifestation juvénile » lâchera Jean-Jack Queyranne.
A son retour dans l’hémicycle, Gérard Leras remettait à Jean-Jack Queyranne sa démission de la mission de médiation auprès des élus et associations du Val de Suze, en Italie, qu’il conduisait depuis 2005 pour le TGV Lyon-Turin.
En effet, dans le cadre de l’examen de la candidature d’Annecy, la Région insiste sur le développement des transports ferroviaires, mais pas assez sur le volet fret selon l’élu des Verts.
Malgré cet épisode qui préfigure les relations que les Verts entendent entretenir avec le reste de la majorité régionale jusqu’aux élections de 2010, les groupes de gauche et de droite, jusqu’au Front National, votaient Annecy pour 2018.
C’est à peu de choses près le même scénario qui était attendu dans la soirée sur l’autre dossier sensible de cette session. À savoir : le Center Parcs en projet à Roybon dans l’Isère.
« Mon approche n’est pas idéologique »
Les Verts y sont hostiles alors que la majorité de Jean-Jack Queyranne est diposée à financer des projets ciblés au sein de ce village de loisirs à hauteur de 7 millions d’euros.
L’UMP, par la voix de l’Isérois Jean-Pierre Girard, est également favorable à ce financement : « On ne laisse pas passer un projet créateur de 700 emplois » affirme-t-il même s’il regrette que la Région ne s’engage pas au même niveau que le département de l’Isère (15 millions d’euros).
En aparté, Jean-Jack Queyranne se refuse à tirer tout plan sur la comète concernant ses relations avec les Verts : « Mon approche des dossiers à moi n’est pas idéologique. J’ai d’abord le souci de l’intérêt des Rhônalpins ». Et d’ajouter : « Les Verts, ici, n’aiment pas le sport, ce n’est pas le cas de Daniel Cohn-Bendit qui a commenté des matches de foot pour une télé allemande »...
Georges BOURQUARD
Paru dans l’édition 74D du 10/07/2009 (ea9c8b42-6ca9-11de-a4f7-e60c3e110122)
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Depuis leur score aux Européennes, les Verts existent en s’opposant
le 10.07.2009 04h00
« Comment peut-on être contre les JO à Annecy quand on est rhônalpin ? » s’interrogeait hier dans les couloirs du conseil régional, le président du groupe centre, Thierry Cornillet, juste avant le débat public. Réponse : lorsque l’on est Vert, du Parti de gauche ou élue NPA, comme Myriam Combet, qui n’ont pas voté le rapport de soutien à la candidature d’Annecy pour 2018.
Le calendrier de la Région arrange quelque peu les Verts : les dossiers sur lesquels ils peuvent s’opposer au président Jean-Jack Queyranne se succèdent. Rien qu’hier, après les JO venait en discussion le projet d’installation d’un Center parcs de Pierres et vacances en Isère avec une aide de 7 millions de la Région. Les Verts étaient là encore, vent debout. Depuis leur score exceptionnel aux Européennes du 7 juin, les amis régionaux de Daniel Cohn-Bendit ne se sentent plus, et tels des adolescents en pleine crise d’indépendance, ils n’en ratent pas une pour exister en s’opposant au président socialiste et à son exécutif.
Au risque de mettre mal à l’aise ses vice-présidents Verts, tel Didier Jouve qui, très embarrassé, lors du débat sur les JO, explique à la tribune qu’il est contre ce projet qui n’est « pas de développement durable » et qui représente « un investissement inadapté ». Bref, il se désolidarise de l’exécutif auquel il appartient. En d’autres lieux, en d’autres époques, cela aurait entraîné automatiquement ou sa démission ou son retrait de délégation par le président.
Rien de tel ici et maintenant.
Sur le Center parcs aussi donc, les Verts ont vivement exprimé leur opposition. Rejoints par le groupe PG qui lui aussi se sent pousser des ailes après le pourtant modeste score du Front de gauche le 7 juin. Manque de pot pour les écologistes rhônalpins, le président Queyranne, très en verve et très offensif comme rarement à la tribune régionale, les renvoya dans les cordes assez sèchement en leur appliquant un uppercut inattendu : leurs alter ego Lorrains ont soutenu, l’an dernier, un projet identique de Pierre et vacances sur leur territoire.
De plus, il titilla les opposants en relevant le mépris qu’ils auraient pour les emplois créés par ce projetet pour ce qu’ils considéreraient comme de « petits métiers ». Elus Verts et PG n’apprécient évidemment pas du tout
En revanche, l’UMP soutient le dossier Center parcs des deux mains et des deux pieds. À tel point qu’emporté par son adhésion sans réserve aux propos de Jean-Jack Queyranne, l’isérois Fabrice Marchiol lance à plusieurs reprises un drolatique « Queyranne président ! »
Celui auquel on doit souvent les mots les plus savoureux de l’assemblée régionale ajoute : « Il aurait du être candidat à nos primaires », celles de l’UMP qui, en mars, ont permis de désigner un chef de liste pour les régionales de 2010...
Michel Rivet-Paturel