Message aux militants Verts
Message personnel aux Militants Verts
Chers ami(e)s,
Nos travaux de samedi dernier ont permis de désigner une équipe de campagne, une tête de liste, et de tracer des pistes pour le programme des élections régionales. C’est fort bien. Je remercie celles et ceux qui m’ont accordé leur confiance dans ce processus.
Nous avons 2 chantiers prioritaires : continuer le rassemblement des écologistes et finaliser un programme.
L’écologie est plurielle. Europe Ecologie comprend à la fois des organisations politiques structurées au premier titre desquelles les Verts, et un mouvement susceptible d’agréger de multiples acteurs de l’écologie, ce qui fait sa force mais pose encore quelques difficultés quant à la représentation démocratique. C’est compliqué mais nécessaire pour assurer un véritable rassemblement.
Je pense que nous donnons un signe positif en plaçant en tête de liste Philippe Meirieu, engagé depuis longtemps avec une approche écologiste hors du champ politique. Nous indiquons aussi que l’écologie est un courant politique autonome, doté d’une forte expérience militante et élective avec la présence de Gérard Leras et d’Etienne Tête dans l’équipe de campagne (équipe qui continue à manquer de femmes).
Je compte favoriser ce travail d’équipe, avec les autres candidats qui nous rejoindrons, et avec les militants. Il faut continuer d’agréger une diversité d’acteurs : Verts/non Verts ; associatifs/syndicaux/politiques ; acteurs de l’environnement/du social / de l’économie… Pour cela, il faut que chacun se sente à l’aise et donc que l’on fasse une place à chacun.
Les citoyens sont épuisés des espoirs déçus de la gauche. Les écologistes ont gagné en crédibilité par des idées neuves. Nous avons une obligation de réussir.
Nous avons réussi à imposer les questions environnementales et nous devons continuer à apporter de réelles solutions.
Nous portons une autre vision des questions sociales, avec de nouveaux thèmes (deuxième chance à l’école, alimentation saine, pratique culturelle et sportive…) et surtout en considérant les bénéficiaires comme des personnes c’est-à-dire non pas de simples consommateurs mais des acteurs, des partenaires qui ont des ressources (épiceries sociales, jardins partagés, habitat coopératif, handicap…).
Nous devons mieux investir le champ économique, qui reste l’enjeu majeur. Permettre que chacun accède à un emploi stable avec un contenu intéressant sera une preuve importante de notre capacité à donner un espoir. La région est une échelle adaptée pour favoriser cette reconversion et cette relocation de l’économie que nous souhaitons tous. Un travail considérable reste à faire pour réduire nos importations de pétrole au profit des énergies renouvelables, permettre à tous de se déplacer en transports en commun en articulant les transports régionaux/départementaux/urbains quand d’autres font la promotion de la voiture électrique, structurer des filières locales d’éco-matériaux, appliquer la directive Reach dans la chimie, et travailler serieusement les questions de santé - environnement, répondre à l’énorme demande de produits agricoles de qualité en lieu et place du productivisme qui ruine les agriculteurs, favoriser le commerce de proximité et non les grandes surfaces, développer les éco-objets réparables, de qualité, et les recycleries au lieu d’augmenter les importations de gadgets inutiles…
En résumé nous avons du pain sur la planche : notre programme doit tout à la fois apporter des solutions adaptées aux problèmes des rhônalpins et montrer que l’écologie est porteuse de sens pour l’être humain.
Travail difficile, mais dans le fond, enthousiasmant !
Amitiés Vertes,
Marie-Odile