Echo campagne : éducation, Eva Joly applaudie
AFP, compte rendu de presse :
"Contrairement à ses prédécesseurs, Mme Joly a été très applaudie par les délégués de la FCPE venus de toute la France".
7/03/2012 à 14:37-
AFP, compte rendu de presse
"Contrairement à ses prédécesseurs, Mme Joly a été très applaudie par les délégués de la FCPE venus de toute la France. Les relations de la salle avec M. Goasguen ont même parfois été tendues."
Eva Joly veut une école moins élitiste et la création de 20.000 postes
Eva Joly, candidate d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) à l’élection présidentielle, a prôné samedi un système éducatif français moins élitiste et souhaité recréer 20.000 postes, lors d’une journée d’interpellation de candidats par la fédération de parents d’élèves FCPE.
"Notre école est aujourd’hui à bout de souffle, nous devons inventer ensemble un nouveau modèle (...) Mais cela ne va pas être simple, car nous partons de 200 ans de tradition élitiste", a-t-elle déclaré à La Bellevilloise, un lieu branché parisien, dans le XXe arrondissement.
"Nous avons un chantier énorme : transformer cette école élitiste en une école devant former des citoyens capables de prendre la parole en public, de comprendre les grands enjeux et de pouvoir dire non", a-t-elle ajouté.
Pour cela, la candidate écologiste prône notamment 20.000 recrutements dans l’Education nationale, des formations professionnelles et permanentes pour les enseignants, une carte scolaire "qui assure la mixité sociale" et une offre de scolarité en maternelle "dès deux ans dans les quartiers difficiles".
Selon elle, le quinquennat de Nicolas Sarkozy se termine par "une dérive des inégalités" et "une dégradation de notre école" dues notamment au "non remplacement d’un enseignant sur deux" et à "la suppression des structures d’aide", notamment les postes d’enseignants "Rased" contre l’échec scolaire.
Mme Joly défend également "des écoles dans de mêmes lieux de 6 à 16 ans", des équipes pédagogiques stables et un "véritable statut pour les parents d’élèves", sujet sur lequel elle a pris "un engagement solennel".
"Je ne rallumerai pas la guerre scolaire", a-t-elle déclaré en réponse à une question sur l’enseignement privé sous contrat avec l’Etat, "mais en assurant que les obligations de service public pèsent sur les écoles qui bénéficient de fonds publics", notamment en termes d’accueil des élèves et de mixité sociale.
Dans le supérieur, elle prône de "fondre les grandes écoles dans les universités, ainsi on améliorerait les universités et on rendrait possible un enseignement supérieur pour tous".
"Les grandes écoles sont en réalité un lieu de reproduction des élites. Malgré les efforts de certaines, comme Sciences Po Paris, il n’y a pas de diversité dans les grandes écoles", a-t-elle estimé.
Avant elle, sont intervenus devant la première fédération de parents d’élèves Philippe Poutou (candidat du NPA) et Claude Goasguen comme représentant de Nicolas Sarkozy (UMP).
Contrairement à ses prédécesseurs, Mme Joly a été très applaudie par les délégués de la FCPE venus de toute la France. Les relations de la salle avec M. Goasguen ont même parfois été tendues.
Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), François Hollande (PS) et Jacqueline Gourault au nom de François Bayrou (Modem) devaient à leur tour être interrogés dans l’après-midi.