Eté 2011 : Bosphore, Musilac, "Les suds"/Lu : "La place aux Autres"

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

Le temps des vacances d’été est celui des voyages (pour moi cette année un super premier séjour à Istanbul). C’est aussi pour moi celui des concerts : les Suds à Arles, Musilac à Aix les Bain.-Pensée émue pour Amy Winehouse, magnifique chanteuse décedée samedi 23.7 à 27 ans. C’est enfin celui de la lecture avant l’université d’été d’Europe Ecologie. Mon ami Grenoblois Philippe Mouche sort son deuxième roman "La place aux autres" (toujours chez Gaïa) : où il est question de vidéo surveillance, d’amour, d’écologie et de démocratie. De la politique, de la poésie,et de la fantaisie. Un régal ! Lu aussi :"le fils et son père, un lien tissé par la mère" de Moussa Nabati, et la prospérité du vice, de Daniel Cohen/ Vu au cinéma ...

Le temps des vacances d’été est celui d’un super voyage (Istanbul, où je n’étais jamais allée) et de la lecture. C’ est aussi pour moi celui des concerts et de la lecture, des balades en montagne avant l’université d’été.

Istambul

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A la confluence de l’Orient et de l’Occident, des cultures et des religions, entre Mer Noire, Mer de Marmara et Mer Egée/ Méditerranée,Istanbul est La Ville des échanges.
Ville cosmopolite, où la religion musulmane domine (nous sommes de surcroit en période de ramadam) mais n’écrase pas. Avec 16 millions d’habitants qui ont presque tous le génie du commerce, parfois par nécessité vitale (il n’y a presque pas de mendiants mais ils travaillent à toute heure !), Istanbul fascine.
C’est une société en mutation : pendant notre séjour, dans les media, la question des violences faite aux femmes occupe le devant de la scène.
Une petite croisère sur le Bosphore avec halte aux ports d’ Asie et d’Europe, et du sud jusqu’à la pointe de la mer noire au Nord, doublée d’un voyage dans le temps (aux musées, demonstration du rôle de carrefour civilisationnel) achève le trip.

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MUSIQUE et LIVRES

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Trois jours de vacances en festival (alors que je n’étais pas encore en congé), le week end du 14 au 17 Juillet : un concentré de vie qui en vaut dix !
Et pour les temps pluvieux, je recommande à nouveau une lecture qui plonge dans la bonne humeur : la Place aux Autres de Philippe Mouche (éditions Gaïa). Ou, dans un tout autre regsitre, celui de la réflexion utile et d’actualité, le livre de Daniel Cohen, La prospérité du vice (une introduction-inquiète- à l’économie) ainsi que le livre de Moussa Nabati, le fils et son père. ET, toujours, le cinéma (voir plus loin).

Très bon Week - end musical aux Suds à Arles, et à Musilac à Aix les Bains :

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Musilac, le festival rock savoyard

Il se déroule en Savoie, mais il est international. Ce festival que je méconnaissais draine des milliers de jeunes de 16 à 35 ans, venus voir de 3 heures de l’après midi à 3 heures du matin des artistes de renommée internationale ou des espoirs.
Je n’ai pas été décue. Ni par l’exploit requis (festival sportif, auquel on assiste debout ou à la rigueur par terre, sur la terre battue - on comptait les quinquas sur les doigts d’une main).
Après Aaron, PJ Harvey : le rock inspiré et profondément original de la dame blanche que je ne connaissait pas ( c’est Pierre mon compagnon qui m’y a entrainée) m’a séduite.
Rock de source folk, un peu celte, accompagnée de son autoharpe, PJ a fait surgir tout un monde envoutant et contestataire, romantique et engagé.
De sa dénonciation des champs de bataille, je n’ai pas tout compris. Il faudra que je me procure les textes. j’étais surtout sensible à sa belle voix.
Après coup, j’ai appris qu’elle avait mené une véritable enquête d’historienne, afin de mieux rendre compte de la réalité (de la guerre d’Irak, de Bosnie etc). Comme Balzac ou Zola pour la réalité sociale au 19eme.

Rentrés tard la nuit, nous sommes repartis en train au matin pour
Arles, la ville des musiques du monde.
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ARLES, Festival "Les Suds"

Programme Grec, perse, tunisien, avec guitare et percussion.
ANGELIQUE IONATOS et KATERINA FOTINAKI (Anatoli) et Ali GHAMSARY, Alireza GHORBANY, Dorsaf HAMDAM ( Ivresses).
Et esquisse d’un final commun, dont la qualité reste encore à construire mais relevant d’une très belle intention. Toutes les musiques de la méditerrannées dialoguant pour inventer un nouveau monde ! L’intention y est, mais, signe des temps, L’invention n’est pas -encore- là.
Je n’ai qu’un regret : que tous ces musiciens poètes ne s’abreuvent qu’à la poésie ancienne ( enfin ancienne : incluant Moustaki !) comme si la poésie ne pouvait plus être osée aujourd’hui.
Ce que je ne crois pas.
Mais quelle belle conteuse que Angélique Ionatos, engagée elle aussi !

Engagés souvent eux aussi, les photographes ( presque tous des hommes) qui exposaient place de la république à gauche en face de la mairie d’ Arles. J’ ai profité de mon séjour, Dimanche, pour voir un petit bout des célèbres rencontres Photographiques d’ Arles.
Perceptibles, L’indignation ou la pitié pour les souffrances des populations face aux conflits armés les plus récents, ou encore, la révolte et la dignité (printemps arabe) et l’ admiration pour les héros modernes que sont les sportifs champion de natation tout droit surgis de l’eau comme neptune, ou enfin, l’éternité de la condition humaine,en noire et blanc, à picadilly circus ou quelque part ailleurs à Londres.
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24 Juillet 2011 : Pensée émue pour Amy Winehouse, magnifique chanteuse décedée samedi à 27 ans, qui n’a pas fini de nous faire réfléchir sur nos fragilités, mais dont le talent pour nous reste entier.

J’ai lu "La place aux Autres " de Philippe Mouche :

Mon ami et écrivain grenoblois Philippe Mouche sort son deuxième roman "La place aux autres" toujours chez Gaïa.
Où il est question de vidéo surveillance, d’amour, d’écologie et de démocratie. Une fantaisie politico sociale, qui manie humour et reflexion.
Un régal. J’ai lu ce livre d’une seule traite. Tous ceux à qui je l’ai fait lire ont beaucoup aimé.
Sans déflorer trop l’histoire : Tristan Kassal, ancien militant politique de la mouvance des "terriens" vit en colocation avec des réfugiés climatiques dans une ville qui va se rebeller contre les caméras video de surveillance...Il y rencontre - perd , retrouve... une belle inconnue. La référence à des combats politiques rappelle le présent (il y est notamment question de grand stade de foot) mais l’intéret est à la fois dans l’extrapolation de certaines tendances sociétales dans un avenir proche, et dans une fiction qui maintient un suspens bien mené. (...)
lire l’article de presse. On peut réécouter son interview et la chronique de M Caron "A vous de lire " sur France bleue isere.lire.
Voici l’extrait de présentation de la chronique :
La place aux autres. Philippe Mouche. Gaïa
"On découvre le nouveau roman de Philippe Mouche, La place aux Autres publié chez Gaïa.

Après Le complot Gutemberg où il dénonçait les dérives de la télé, dans "La place aux autres" roman futuriste, il laisse libre cours à son imagination.
Il invente une ville sous haute surveillance où les vies des habitants sont en garde à vue. Dans cette ville Tristan, ancien élu politique fatigué décide de changer de vie et de profiter du présent à l’instar des deux autres protagonistes du roman il fait donc un pas de côté, l’occasion pour l’auteur d’amorcer une réfexion sur les dérives de notre société à travers une intrigue rondement menée où il ménage le suspense jusqu’au bout."

Voici également une analyse et un résumé de Unwalkers détaillés et très pertinents sur ce sujet à mon sens :
lire

Lire aussi son interview

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J’apprécie beaucoup :
-le père et son fils de Moussa Nabati (lire sur ce site)

- et
la prospérité du vice, de Daniel Cohen

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Je suis en train de lire , j’emporte en vacances, et je recommande - le livre de Daniel Cohen : La prospérité du vice "une introduction-inquiète"- à l’économie. -Seuil 2009-

Vice Président de L’Ecole d’économie de Paris, professeur à l’école normale supérieure, plus connu comme éditorialiste au journal Le Monde, Daniel Cohen présente un panorama large et critique de la "science" économique. On lui en sait gré.
Je lui sait gré, quoique membre de l’establishment, de jeter ce regard sans concession sur l’évolution de nos choix économique, et je lui sait gré de le faire aussi largement, de façon synthétique et claire, qui donne à son essai la limpidité de l’évidence.Je lui sais gré, enfin, de porter un regard de philosophe sur l’économie, c’est à dire de la remettre à sa place.
Particulièrement d’actualité.

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CINEMA

J’ai profité de la trève de fin Mai et Juin et d’un week end de Juillet pour voir : Minuit à Paris" de W. Allen, " Le gamin au vélo" des frères Dardennes, Tous les soleils,de Philippe Claudel et "The threee of Life", de Terrence Malick ... Superbe !

"Minuit à Paris" de Wooody Allen

Un beau conte théatral aux couleurs chatoyantes entre impressionisme et surréalisme. Une naïveté revendiquée.
On jubile devant le traitement simplicisme fait à la force du désir, qui s’incarne aussi simplement que le carrosse de Cendrillon .
Coïncidence : sans s’être concertés, nous nous sommes retrouvés par hasard Philippe Mouche et moi à la même séance de cinéma pour le même film sur des fauteuils voisins.
Je me suis dit que j’ aimerais bien voir mis en scène le bouquin de Philippe par woody Allen. Voir notamment comment il traiterait la dimension temporelle.
Le héros de Philippe ne retourne pas dans le passé comme dans le scénario de W A mais il est projeté dans un avenir proche, plausible donc malgré la fantaisie. L’intrigue ici n’est pas simplicisme mais complexe.

"le gamin au vélo" des frères Dardennes

J’ai apprécié, ce film attachant et humain. Une belle leçon de vie , presque optimiste !

Coup de foudre pour Tous les soleils,de Philippe Claudel,

petit bijou de comédie italienne, un film drôle et attachant.
Avec Stefano Accorsi, Clotilde Courau, Neri Marcoré,

"The three of Life", de Terrence Malick

J’ai encore en mémoire "La Ligne rouge " de Malick : les images, encore présentes le lendemain matin au réveil, m’avaient au sens propre, "transportée" . Ce film m ’avait en fait habitée toute la nuit.
Ici , encore, la magie , pour moi, a opéré.
Je ne regrette pas la longueur du film, ni sa lenteur : comme si la beauté ne pouvait pas prendre son temps ! Les images du monde sont magnifiques, inouïes.
Je ne regrette qu’une chose : que la religion qui accompagne ces pages de vie du monde soit si classique. Je ne trouve pas indispensable d’entendre les commentaires à voix basse qui accompagnent le début du film : la symphonie visuelle planétaire est une méditation suffisante à mon goût.
Je sais que certains ont j-fustigé , outre sa lenteur, l’absence de scénario. L’histoire humaine est cependant historiquement bien incarnée, avant les 30 glorieuses.
Ce film est une médiation profonde, un film Mystique aux magnifiques images.

MO.N



Mardi 21 Juin, Place Terreaux, Lyon Batucada des mille.La Région remerciée pour son soutien (pour mémoire : participation de jeunes handicapés de Lyon, et jeunes de la villeneuve de Grenoble).Je suis ici avec deux responsables du conservatoire régional, il manque le président sur la photo.