Nov.2010"LES REVES DANSANTS",sur les pas de Pina Bausch

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

Je suis allée voir "LES REVES DANSANTS, sur les pas de Pina Bausch," le film documentaire de Anne Linsel et Rainer Hoffmann

LES REVES DANSANTS, sur les pas de Pina Bausch

Pour mon anniversaire en Octobre, je suis allée voir - en bonne compagnie - "LES REVES DANSANTS, sur les pas de Pina Bausch," le documentaire de Anne Linsel et Rainer Hoffmann, sorti le 13 octobre 2010 en France.

C’ est le dernier film sur le travail de la chorégraphe allemande qui est décédée le 30 juin 2009. Un film particulièrement touchant.
Le film est tourné à Wuppertal, ni capitale ni ville touristique, mais où le rêve semble pouvoir assez simplement s’incarner, à l’image de ces tramways suspendus à des rails aériens que les cineastes se plaisent à nous montrer.
Pina Bausch supervise la réalisation d’un
spectacle avec des jeunes non professionnles qui ont répondu à une annonce.
Deux disciples de Pina Bausch encadrent donc avec modestie, passion et inquiétude 46 élèves issus de 12 écoles différentes.
Ce qui est remarqualble, c’est
qu’il s’agit, pour ces élèves, de partir à la découverte d’eux m^mes en même temps que de l’univers de Pina Bausch.
Comme le dit très justement et très bien Isabelle régner dans son article (le Monde - que j’ai lu a postériori ) :
"Kontakthof est un lieu où l’on se rencontre pour lier des contacts, affirmait Pina Bausch. Se montrer. Se défendre. Avec ses peurs. Avec ses ardeurs. Déceptions. Désespoirs. Premières expériences. Premières tentatives. De la tendresse, et de ce qu’elle peut faire naître." Pour la chorégraphe, cette pièce était un laboratoire. En 1999, elle l’avait déjà remise sur le métier avec des acteurs de plus de 65 ans dont elle voulait qu’ils la façonnent avec leur expérience de la vie. Avec les jeunes, une spirale harmonieuse, très émouvante, prend forme au fil des répétitions, dans laquelle se modifient conjointement la connaissance de soi et le rapport aux autres.
Le film montre les adolescents qui dansent, la manière dont les corps se dégourdissent, dont la maladresse s’efface, mais plus encore, les auteurs se concentrent sur leurs visages. Des personnalités s’affirment, des personnages apparaissent dont on comprend, comme le dit l’une des répétitrices, qu’ils ont déjà tout vécu : l’amour, l’humiliation, la haine, pour celle-ci la guerre, pour celui-là la discrimination ethnique, pour celle-là encore la perte d’un père.
Toute cette mémoire, consciente ou inconsciente, vient modeler les mouvements des corps. Le travail de Pina Bausch et de ses deux assistantes, on le comprend, consiste d’abord à en ouvrir les vannes et à la canaliser."
Un documentaire qui nous fait partager une expérience sensible et enrichissante, portées par un collectif, deux femmes humbles et volontaires, et qui nous montre la richesse d’une femme - artiste- d’exception.
MO.N.