Question d’actu : la casse du système d’enseignement

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

ession du Conseil Régional du 18 décembre 2008 :
Question d’actualité sur la casse du système de formation initiale, supérieure et de recherche

Session du Conseil Régional du 18 décembre 2008

Question d’actualité sur la casse du système de formation initiale, supérieure et de recherche

Présentée par Béatrice Janiaud

Ma question porte sur la casse du système de formation initiale, supérieure et de recherche


Le gouvernement déploie à vitesse grand V, un plan stratégique de démantèlement. Le succès des manifestations récentes témoigne de l’inquiétude.


La reculade ce lundi du ministre Darcos sur la réforme des lycées, montre que la précipitation nuit, puisque la population lycéenne, des parents et des professeurs est nombreuse et facilement mobilisable. Mais la vigilance est de mise.


Par contre dans l’enseignement supérieur la mobilisation est plus diffuse et les résultats sont là ;

suppression des IUFM pourtant seul lieu pour se former au dur métier d’enseignant.

Les IUT : leur budget est versé dans le pot commun des universités dès le 1er janvier 09 : lorsque l’on sait qu’un étudiant de licence pro passé par l’IUT bénéficie d’au moins 2 fois plus de présence d’enseignant que celui passé par la fac, se rapprochant ainsi de l’élève de prépa, la tentation est trop grande.

Ne revenons pas sur la loi LRU de 2007, juste son évolution en cours, celle qui permet au président d’université de moduler le nombre d’heures de cours des enseignants-chercheurs selon leur « mérite ». Des profs à deux vitesses, la concurrence entre collègues quoi.

Le budget des universités dans le cadre de la LOLF est tombé vendredi dernier. Le CNESER (Conseil National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche) a très majoritairement refusé la ventilation du budget. Le tout nouveau président de la Conférence des Présidents d’Université, issu de Lyon, a signifié ce matin son inquiétude. Sur notre région c’est une perte de 7 postes sur les « petites » universités de Chambéry et StE, de 15 sur Grenoble.

La casse du CNRS. Après le pompage de ses moyens par l’Agence Nationale de la Recherche, sa richesse d’interdisciplinarité est évacuée par le départ des sciences de la vie et la création de 10 instituts productifs pour ne pas dire productivistes. Cela à la suite d’un comité national tenu secrètement, les élus à peine informés, pour empêcher la manifestation prévue....

Le suicide récent d’un candidat à la présidence de l’Université Joseph Fourier nous rappelle tragiquement le grand malaise de l’élite intellectuelle française.

Alors voici ma question ; Mr le Président, Député du Rhône, que comptez vous faire ? Madame et Monsieur les vices -président en charge de la formation initiale, supérieure et de la recherche, que pouvons nous réellement faire ?