Refonder l’Ecologie politique !

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

A TOURS, POUR "REFONDER" L’ECOLOGIE POLITIQUE, AVEC DANIEl COHN BENDIT, ET D’AUTRES, J’Y ETAIS...

MANIFESTE POUR LA REFONDATION DE L’ECOLOGIE.
RESOLUTION ADOPTEE A TOURS.

Je le pense : nous les Verts, comme l’ensemble des écologistes, n’avons pas su mobiliser les français à la hauteur des enjeux planétaires d’aujourd’hui.
Tel est le bilan que je tire avec d’autres élus et militants, de ces dernières années d’activité pourtant intenses.
Certes, il y a le souvenir du 21 Avril 2002 et le vote utile, et notre mode de scrutin , qui y est pour beaucoup...Pour autant, ils sont loin de constituer la seule explication. Les écologistes, à travers leurs leaders et leurs stratégies multiples, ne mettent pas la société en mouvement . Or les enjeux environnementaux , démocratiques et sociaux, eux, demeurent, pire, s’aggravent.
Si au moins on pouvait se réjouir du fait que d’autres aient récupéré nos idées, et veuillent les appliquer vraiment !
Mais non !
Le clivage est toujours aussi grand, entre une écologie de déclaration et de parade, et une écologie de l’action réelle. Au niveau nationale comme au niveau local, l’agglomération Grenobloise en est un bel exemple.
L’écologie, un simple "supplément d’âme", à gauche comme à droite !
Sinon, ça serait simple...Je ne serais pas écologiste, je serais PS, Modem, que sais-je...
Je l’ ai dit souvent les années précédentes : si le PS était écologiste, je serais socialiste....(voir mon texte "pourquoi il faut des élus Verts"...).
Aller défendre vent debout ses idées lors d’élections legislatives, où avec 6,52% des voix (mon score aux elections legislatives de 2007) tous les copains de Rhône Alpes où presque vous envient parce que eux, ont fait 2 ou 3% , c’est pas vraiment follichon...

Bon, passons maintenant aux évènements positifs.

Voici la résolution adoptée à tours le 30 Juin 2007

ECOREFONDATION : cliquer

Et voici des extraits du manifeste pour la refondation de l’écologie

"...Ce qui est posé avec force, c’est bien la question de l’avenir et de l’incarnation de l’écologie politique.

Nous considérons que l’espoir d’une alternative doit se construire autour d’une coalition réunissant les socio-démocrates, (la gauche)*, les écologistes et le centre. Il ne faut pas confondre en effet la radicalité de la pensée et la radicalité de la posture politique.
(*nb :
Pour ma part, je reste persuadée que l’écologie est essentiellement à gauche. La scission du centre (en un centre droit,l’ex udf) et un centre qui regarde davantage vers la gauche (le Modem) modifie cependant le paysage. Démocrate, social, européen, regionaliste et federaliste, ce centre là a un positionnement parfois plus clair que le PS. Par ailleurs, nul parti ne peut gouverner seul dans un pays démocrate (à part en grande Bretagne et en France aux elections nationales). lorsque l’ écologie réalise 10% des voix (au mieux, dans un mode de scrutin favorable), la question posée est : avec qui travailler ? Nous sommes socialement et écologiquement éloignés de l’ UMP, beaucoup moins des sociaux démocrates ou des centristes. L’écologie a cependant aussi besoin des militants soucieux d’environnement et de justice sociale, bien "à gauche"désireux de changer les choses. Mais elle n’ a que faire de gauchistes qui ne souhaitent pas contribuer à faire avancer concrètement les choses.
J’ ai apporté une petite contribution en ce sens à l’appel à refondation : "une écologie crédible, innovante, à partager "(cliquez).
(suite de l’appel) : "Nous sommes convaincus qu’il est aujourd’hui néessaire de tracer de nouvelles perspectives pour l’écologie politique en France :

* Un mouvement du développement durable, qui prenant acte des réalités actuelles de l’éonomie et du corps social dans son ensemble, dépasse le modÃèle productiviste, réforme les indicateurs de richesse, repense la croissance éonomique, plus éonome de son empreinte éologique , en valorisant les enjeux qualitatifs (santé, éducation, environnement, recherche...), la démocratie et les droits de l’homme comme valeurs universelles.

* Un mouvement résolument inscrit dans la dynamique européenne, et mondialiste, afin de peser sur une mondialisation non régulée, destructrice du patrimoine naturel, des liens sociaux et des cultures.

* Un mouvement ouvert et innovant, alliant les alternatives concrÃètes à la réflexion intellectuelle, l’efficacité et la prospective, les mobilisations syndicales et associatives aux réformes des politiques publiques, par la présence d’élus à tous les éhelons institutionnels.

* Un mouvement capable d’user de son autonomie pour se présenter aux élections sous ses propres couleurs, mais aussi capable de nouer des alliances stables et des compromis constructifs avec les partis de gauche modernisés, les socio-démocrates et les démocrates -sociaux.

L’écologie a besoin maintenant d’un parti politique à la hauteur de ces défis."