INONDATIONS DANS LE GRESIVAUDAN

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

Communiqué sur les
inondations d’ Aout 05 dans le Grésivaudan



OBAMA 2, Le RAPPORT GALLOIS et l’ AYRAULTPORT.

Actualité politique dense ces derniers jours : tandis qu’Obama était réélu malgré la crise économique aux Etats Unis, en France le Gouvernement Ayrault annonçait, le lendemain de la publication du rapport Gallois, ses propositions de restrictions des dépenses publiques, et de diminutions des impôts des entreprises ; tout en expulsant près de Nantes les opposants au "Cher" aéroport de "Notre Dame des Landes". Cette actualité très politique necessite que l’on prenne le temps de s’y attarder.

1. OBAMA, 2.

Malgré les difficultés de prises de décisions liées au système américain,la réélection de Barak OBAMA est une bonne nouvelle et je ne vais pas bouder ce plaisir.D’autant que les dossiers internationaux necessitent un minimum de points de vue compatibles et que les républicains en sont bien plus éloignés. Même si les bourdes du candidat Romney ont aidé le candidat OBAMA, cela signe son sens politique. Obama et Bill Clinton sont en effet les seuls démocrates depuis la fin de la Seconde guerre mondiale à avoir été réélus à la Maison blanche.
Pour autant les dossiers qui l’attendent sont conséquents :
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2. Compétitivité selon Hollande et Ayrault : le tournant

C’est l’information du mois : reprenant la quasi-totalité des 22 mesures du rapport de l’ex-patron d’EADS Louis Gallois, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, a annoncé un pacte de 35 mesures pour enrayer la perte de compétitivité de la France hormis la recherche pour l’exploitation des gaz de schiste.
Des décisions à caractère plutôt technique qui marquent une inflexion de la politique gouvernementale davantage recentrée, centriste, pour ne pas dire moins sociale.

La mesure forte est le Crédit d’impôt de 20 milliards d’euros à terme pour les entreprises, financées par des économies budgétaires et des hausses de TVA, et une taxe écologique (imprécise) au mieux en 2014 : le taux de TVA à 19,6% sera porté à 20% et le taux intermédiaire de 7% (applicable notamment à la restauration et au bâtiment) passera à 10% tandis que le taux minimal de 5,5%,appliqué aux produits de première nécessité sera ramené à 5%. Une mesure plutôt symbolique.
La réduction d’impôt s’appliquerait aux salaires inférieurs à 2,5 SMIC, soit 3.500 euros. (l’avantage fiscal devrait être au maximum jusqu’à deux fois le SMIC.

Ces mesures suscitent de larges débats et contestations, tant sur le plan de la justice sociale que de l’efficacité économique.
En effet les réductions d’impôt ne sont pas a priori conditionnées à l’investissement ou à l’augmentation des effectifs ni ciblées sur l’industrie. Les entreprises peuvent donc utiliser ce "cadeau" comme elles l’entendent. Pour investir, mais aussi pour restaurer leurs marges, ou augmenter les salaires et les dividendes versés aux actionnaires . Cela ne convient évidement pas aux syndicats et partis de gauche et écologistes ! Ni aux secteurs visé par l’augmentation de 3 points de la TVA : bâtiment, restauration, transports en commun. D’où l’inflexion du gouvernement (voir plus loin).

La capacité même de ces mesures fiscales à rendre l’économie française plus compétitive notamment l’industrie, est sérieusement mise en doute, la compétitivité ne dépendant en réalité que faiblement du coût du travail :

"Si le coût du travail résumait la question de la productivité, la Grèce et Chypre devraient nous tailler des croupières, L’irlande flamberait de mille feux, l ’Espagne où une heure de travail coûte en moyenne 22 € contre 33 € en France devrait devrait connaitre une situation économique mirifique , tandis que le Luxembourg et la Suisse devraient vivre les affres d’une totale déliquescence !" dit à juste titre Jean Francois Kahn (Marianne n° 812).

D’autres économistes estiment que dévaluer l’euro serait plus efficace que baisser le coût du travail.

Mon point de vue :
- Il est vrai que si la hausse de la TVA peut renchérir les produits venus d’ Asie, elle le fait dans une mesure qui reste anecdotique. Ceci dit, dévaluer l’ Euro exige un consensus, et l’ Union économique indispensable à cela n’est pas pour demain.
-De mon point de vue, la décision gouvernementale renforce la compétition entre pays Européens ce qui est tout sauf viable à terme. Nous sommes tous interdépendants, même l’ Allemagne a besoin de nos achats. Si nous n’étions tous qu’exportateurs, cela ne tiendrait pas !
En tant qu ’écologiste j’aimerais que cela soit publiquement rappelé.

-L’habileté relative du gouvernement Ayrault est de faire porter l’essentiel de l’effort en 2014 , et de laisser des portes ouvertes concernant les modalités :
- Le Premier ministre a fait part de sa volonté "de laisser sa place au débat parlementaire pour définir les outils permettant de s’assurer que les aides qui sont accordées iront bien au développement de l’emploi et l’investissement en France " et de sa volonté que la négociation sociale débouche sur des contreparties pour les salariés. Pierre Moscovici pour sa part annonçait une "ouverture sur le périmètre des secteurs" restauration- BTP.
Aujourd’hui 11 Novembre dans l’émission dimanche +, M. Sapin a complété l’information : il a précisé que ces aides seraient ciblées, via le contrôle des CE (comités d’entreprises).
Ce que je traduit par : comme les CE ne sont présents que dans les entreprises de plus de 50 salariés, le dispositif imaginé sélectionne en grande partie les entreprises susceptibles d’exporter et ou de produire des biens industriels, les plus petites ayant moins cette capacité (cf http://www.insee.fr/). En effet, sur 2,9 millions d’entreprises, (chiffres 2007) 2,7 sont des micro entreprises de commerce ou artisanat et on compte 164000 PME d’environ 30 salariés en moyenne sur tous types de secteurs.
Exportations, organisation en groupe, déploiement international et recherche- développement sont pratiquement limités aux grandes entreprises et à celles de taille intermédiaire. 42 % des salariés des entreprises de taille intermédiaire travaillent dans l’industrie, contre 27 % en moyenne.
-Le problème à mon avis- si le dispositif reste en l’ état- est qu’il laisse de côté un certain nombre d’industriels français ,étant donné que plus d’un tiers des entreprises intermédiaires dépendent de grands groupes internationaux. Ce sont les PME françaises de moindre importance mais potentiellement innovantes sur lesquelles il faudrait travailler.

Le rapport Gallois a au moins un mérite, celui de poser la question de la compétitivité industrielle défaillante de la France .
Mais il a le gros défaut à mon sens de mettre l’accent sur le coût du travail, ce qui est réducteur et pas nécessairement vrai :
dans le secteur automobile par ex. la France n’est pas plus chère que l’ Allemagne et Si le cout du travail résumait la question de la productivité, la Grèce et Chypre devraient nous tailler des croupières" comme le note à juste titre JFK.
Tout ceci ne signifie pas que l’on ne puisse pas réformer et baisser certains prélèvements sur les salaires : mais à condition de lever à la place, des impôts justes et proportionnels, ou au moins de rectifier le financement de la protection sociale qui pénalise aujourd’hui l’industrie en transférant des charges entre les entreprises.

Pour finir, je trouve que ces propositions ne tracent pas de lignes claires en matière de réforme fiscale juste, de réduction des inégalités sociales et dans les salaires,
ni de transformation et d’innovation industrielle dans le cadre d’une transformation écologique de l’économie
(voir le texte d’ A. Lipietz ) (coopération des PME et de la recherche au lieu de compétitivité locale, réforme du système éducatif, transition écologique).

Et surtout, si l’on rajoute les restrictions imposées aux collectivités territoriales, la baisse d’investissement programmée fera nécessairement sentir ses effets recessifs sur l’emploi !
Ceci dans un contexte où l’économie sera moins tirée par la demande intérieure, le gouvernement ayant préféré mener une politique de l’offre et non une politique de la demande. Un changement radical dans le logiciel politique de gauche. La transformation écologique de l’économie sera encore plus improbable. Un premier signa est donné [avec le rencherrrissement des travaux d’économie d’énergie avec l’augmentation de la TVA.

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Dans ce contexte, évidemment la question du nouvel aéroport de Notre Dame des Landes près de Nantes qui voit monter la contestation locale parait une forme de gaspillage public anti écologique difficile à défendre.

Abandonnez le projet d’Aéroport à Notre-Dame-des-Landes !

J’ai signé la pétition lire-avaaz.org/fr/petition/. et
lire.
lire le dossier pour en savoir plus.
La question du futur aéroport de Notre-Dames-des-Landes constitue un désaccord net entre PS et Ecologistes, acté avant la composition du gouvernement.
Comme le dit P. Durand le nouveau secrétaire d’ EE.Les Verts : Est-ce qu’il est nécessaire dans la période actuelle de mettre de l’argent dans la construction d’un nouvel aéroport sur des terres agricoles, alors qu’il a été dit lors de la conférence environnementale que l’une des priorités du 21e siècle était de préserver les ressources alimentaires ou encore de réduire les gaz à effet de serre ? Ce projet est absurde. Il doit être stoppé.

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MO.N_
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OBAMA 2 !

Malgré les difficultés de prises de décisions liées au système américain,la réélection de Barak OBAMA est une bonne nouvelle. Même si les bourdes du candidat Romney l’ont aidé, cela signe son sens politique. Obama et Bill Clinton sont en effet les seuls démocrates depuis la fin de la Seconde guerre mondiale à avoir été réélus à la Maison blanche.
Pour autant les dossiers qui l’attendent sont conséquents :
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MO.N