PETITION TUNNEL BASTILLE

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

Faut - il un tunnel sous la Bastille, une "rocade Nord" ?/ROCADE NORD Oct 2007 et 28/08/07 : Resultats sans surprise de la consultation bidon*.

Article écrit le 20/10/06 et complété le 5/01/07 , le 28/08/07 et le 28/10/07

Qu’est ce que le projet de la "rocade Nord" ?

(Voir aussi :
-article d’octobre 2007 ROCADE NORD : MANIPULATION
Lire.

et
-article de Juil 07 : une consultation bidon lire..
-
28 Aout 2007,lire "resultats sans surprise de la consultation bidon..

- Enquete Publique PDU 2007Vertsrégion.MO.Novelli).

Il consiste à vouloir creuser sous la montagne - sous la bastille - un tunnel qui permettrait, moyennant un ou deux tunnels ou ponts sur/sous l’ Isère, ça dépend des versions - d’aller directement de Meylan-La Tronche à St Martin le Vinoux.
Sous sa forme "light" ou "hard", la rocade Nord -tunnel-sous la-bastille est un serpent de mer à quelques 600 millions d’euros (non financé par l’ Etat).
Les écologistes le contestent depuis 10 ans. Ce projet était dans les cartons de l’ Etat (la DDE) comme hypothèse depuis environ 40 ans. L’ Etat y a finalement renoncé, en tous cas il ne souhaite plus le financer aujourd’hui.
Le tunnel, c’est un peu la solution magique agitée par la droite, certaines chambres syndicales, et derrière laquelle court le PS.

J’aimerais bien que des solutions miracles existent !
Mais la réalité est différente. Pour au moins 4 raisons
 :

1. Il est préjudiciable -certains diraient criminel- d’encourager la pollution automobile car il y a plus de personnes tuées par pollution de l’air à Grenoble que par accident de la route.
Or, et ça n’est du tout pas une position idéologique, le tunnel sous la Bastille ne peut pas, en soi, réduire le nombre des véhicules en circulation. Au contraire.

2ème raison, la plus importante sans doute, il est inefficace à résoudre les problèmes de circulation .
Pourquoi ?
Parce que l’essentiel du transit n’est pas entre les 2 vallées (Gresivaudan-Meylan et Voiron-St Martin le Vinoux) mais bien depuis chacune des vallée et Grenoble, problème auquel on ne répond pas.
Autrement dit, il y a peu d’automobilistes et de chauffeurs qui se déplacent très régulièrementde Crolles-Meylan à St Martin le Vinoux -Voreppe,et inversement, sans s’arrêter à Grenoble.
(Ce n’est pas moi qui le dit, ce sont les études).
S’occuper de les "dévier " sous la Bastille ne diminuerait pas beaucoup le trop plein de circulation.
L’enjeu, c’est de proposer quelque chose aux automobilistes qui viennent à Grenoble. Ce qu’on ne fait pas.
Ce qui n’empèche pas que certaines études montrent que ce tunnel serait saturé des sa mise en service (d’où des "bouchons", que la création d’ une bretelle d’accès à Meylan et à St Martin de Vinoux risquerait d’aggraver)...
Il faut bien voir que même si l’on réussissait à produire des voitures parfaitement"propres", le problème des embouteillages, du manque de place, du bruit etc. continuerait de s’aggraver.
On habite de plus en plus loin, on se déplace de plus en plus. C’est la principale question.
Chaque fois que l’on construit une nouvelle voirie (au détriment d’équipements, de logements ou de parcs), elle est rapidement embouteillée et saturée.
Il n’y a pas de contre-exemple, du moins concernant les trajets "attractifs" (ou obligatoires) : tous les tunnels de Lyon finissent par connaitre ce sort, quelle que soit l’espoir qu’on ait mis à chaque fois dans leur réalisation.
Sans parler des nuisances écologiques (imperméabilisation des sols par exemple, cf l’article dans les rubriques environnement : "inondations dans le grésivaudan").
Il faut accepter de voir la réalité en face. Inventer d’autres solutions. Certains pays nordiques y parviennent très bien.

3. C’est très cher (au moins 600 millions d’euros) et autant d’argent qui ne serait plus disponible pour une solution alternative tram avec parking relais. Et éventuellement péage avec exonération pour les covoitureurs...
4.Il y a encore une raison supplémentaire, c’est que c’est techniquement un projet extrèmement complexe , et que l’on n’est assuré ni des coûts ni même de son effectivité (comme nous l’enseigne l’histoire des ouvrages d’art inachevés, dont certains tunnels).
Souvenons nous du parking place de Verdun, qui représentait pourtant une difficulté technique très mineure par rapport à un ouvrage tel que le tunnel sous la Bastille. Le projet a pourtant été fortement retardé et il a fallu supprimer un étage sur deux de parkings à cause de l’eau. Mais ce n’est rien à côté de la difficulté technique liée à la nature de la roche de la Bastille.
Mais Alors, question subsidaire, pourquoi tous les partis -Verts exceptés- se taisent - ils sur les risques d’inefficacité, le rapport coût - avantage pour le moins problématique ?
Je ne ferai pas l’injure au lecteur de lui dicter une conclusion...
Marie Odile NOVELLI
Petition : cliquez icisite ADTC
lire aussi variante cumin.

Alors, quelles alternatives possibles ?


- Enrayer la spirale sans fin : toujours plus de voitures, toujours plus de camions. Les projets autoroutiers de la vallée avec toutes les nouvelles voiries qu’ils supposent (rabattements autoroutiers, déviations locales, nouvelles emprises au sol) n’apporteront au mieux qu’une solution provisoire au probleme. On sait depuis longtemps que tout nouvel élargissement de voirie entraine automatiquement un afflux supplementaire de voitures, qui se traduira immanquablement et rapidement par des bouchons encore plus importants, et des nuisances accrues.
- Les solutions possibles :
Outre le covoiturage et l’autopartage (voirvertsregion.org )
qui auraient le mérite de diviser par 2 ou presque la circulation automobile, sans grand effort, on pourrait envisager un péage urbain.
Pour ne pas pénaliser les moins aisés, la gratuité pourrait être instaurée pour les "covoiturants" (dont les familles avec bébés ) et des réductions, voire la gratuité, pour les véhicules à usage commercial, professionnel, et, naturellement, la gratuité pour les véhicules d’intérêt public, les pompiers etc...
Il faut dans le même temps favoriser la multimodalité, la concordance train/Tram/ Bus rapides/ vélos ordinaires ou éléctriques ...
Tout cela bien sûr nécessite la création de parkings relais suffisants et "intelligents", c’est à dire qui ne sont pas des lieux morts et isolés mais qui offrent une palettes d’activités comme à Fribourg en Allemagne ,ainsi que des parkings vélos. La mise en place de tels parkings favorise la création d’activité.


Les financements
Une juste harmonisation fiscale serait nécessaire, ainsi qu’une mobilisation conjointe des différents versements (versement transport des entreprises, financements des différentes collectivités concernées) et de l’éventuel péage urbain. Rien de tout cela n’est vraiment difficile, mais il faudrait un toilettage législatif.

Le ferroviaire électrifie : un vrai choix
La ligne Moirans Grenoble doit être renforcée.
Les TER Valence Grenoble , avec un cadencement augmenté, assurerait une desserte plus efficace.
Un tram Train (Ysis, projet du Conseil général aujourd’hui"bloqué") ou, en remplacement, un tram urbain permettrait de relier Voreppe et Saint Egrève à Grenoble.
La ligne Gières Montmelian doit être électrifiée le plus vite possible. C’est la solution d’avenir, capable d’assurer des déplacements souples et rapides aux heures de pointe, dans des conditions de confort accrues tout le long de la vallée.
Le TER Grenoble Chambery, avec un meilleur cadencement et des rames modernes à deux étages, assurerait une bonne desserte confortable. Une telle solution préserverait l’environnement, la qualite de vie et accompagnerait le developpement industriel et la création d’emploi.
- Un Tram-train de Brignoud à Grenoble : avec une vitesse accrue et des rames de grande capacite. Une liaison ferroviaire complementaire de 2Km permettrait d’assurer la liaison entre Brignoud et Crolles. Le trajet Crolles-Grenoble centre pourrait s’effectuer en 30 mn.
- Un transport en commun en site propre pour la rive droite (tcsp)
c’est la solution la plus adaptee pour la rive droite. Le TCSP dans un premier temps ameliorerait la desserte de la ligne de bus 6020 actuelle, pour evoluer plus tard vers un tram ou un trolley-bus des nouvelles generations souple, rapide et confortable.
Il est possible aujourd’hui de financer l’électrification de la voie ferrée et la mise en place d’un tram train sur la voie ferrée ainsi que celle d’un bus performant C’est donc une question de choix politique avant tout. C’est le moment ou jamais pour les executifs de la region d’affirmer des choix politiques clairs !.(* c’est en bonne voie aujourd’hui dans le cadre du Contrat de Projet Etat Région 2007/2012)
Marie Odile NOVELLI
Petition : cliquez icisite ADTC
Lire aussi la variante Cumin lire. _______________________________________________
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L’Etat du projet au 05/01/07


CIRCULATION : ROCADE NORD D.L. 5/01/07
voir D.L.

Entre Meylan, La Tronche et Saint-Martin-le-Vinoux

Le contournement nord de Grenoble et son tunnel sous la Bastille pourraient voir le jour en 2014.
L’avenue du Grésivaudan :
Entre le carrefour de la Carronnerie à Meylan et la boucle des Sablons, le projet comprendra :
_ la réalisation d’une grande avenue urbaine rectiligne entre Grenoble et Meylan qui pourra accueillir une future ligne de tramway.
_ la réalisation de la rocade Nord sous cette avenue, dans deux caissons accueillant chacun deux voies. Invisible à la surface.
_ la réalisation de deux demi-échangeurs d’accès (en décalé par rapport à l’avenue), d’une part à la Carronnerie pour prendre l’autoroute A 41 vers le Grésivaudan et d’autre part vers la rocade Nord pour rejoindre le polygone scientifique.
La coulée verte des bords de l’Isère :
Entre la boucle des Sablons et la colline de la Bastille. Sur une courte section, au niveau du cimetière, la rocade Nord sera en tranchée non couverte, pour positionner le demi-échangeur d’accès. Puis depuis le cimetière jusqu’à la colline, elle sera en tranchée couverte (dans les deux caissons...). Invisible depuis l’Isère. Une coulée verte sera aménagée au-dessus de la dalle supérieure de la rocade.
Le tunnel sous la Bastille :
Entre La Tronche et l’Esplanade, la rocade Nord franchira la colline de la Bastille par deux tunnels contigus de deux voies chacun, positionnés au-dessus du niveau de la nappe. Distance : 1,3 km ou 1,4 km.
La sortie à Saint-Martin-le-Vinoux :
La sortie à Saint-Martin-le-Vinoux, après l’Esplanade, verra la réalisation du long viaduc pour franchir l’Isère et le polygone scientifique, en hauteur, pour ne pas créer de coupure entre les secteurs et pour garder une altitude constante. À noter également la réalisation d’un échangeur complet de desserte du polygone scientifique au niveau de la rue des Martyrs et le raccordement terminal de la rocade Nord sur l’A 480 (avec possibilité d’aller vers le nord et le sud).
D.L.5/01.07