LE PIB NE FAIT PAS LE BONHEUR

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

Le résultat des élections départementales consacrerait - il la suprématie du Bien Etre sur le PIB ? Un indice : le basculement à gauche de la Lozère, mal placée en terme de PIB, mais championne des indicateurs de santé sociale ! Voir aussi une victoire culturelle des écologistes

LE PIB NE FAIT PAS LE BONHEUR

Les résultat des élections départementales consacrerait il la suprématie du bien être sur le PIB ? Un indice : le basculement de la Lozère...
Voir aussi plus loin le communiqué EELV "L’hégémonie brisée du PIB : une victoire culturelle des écologistes"

La lozere,mal placée en terme de PIB (contrairement à Ile de France),mais championne des indicateurs de Santé Sociale Positifs* , A BASCULE A GAUCHE
(http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp…)

[ voir alternatives économiques, Indicateurs de richesse, suite : qui des habitants de l’Ile-de-France ou du Limousin sont les mieux lotis ? Si l’on se base sur le produit intérieur brut (PIB) par habitant, aucun doute, mieux vaut être - et de loin - francilien. Mais selon l’indicateur de santé sociale (ISS), le Limousin est la région de France où la situation est la meilleure, l’Ile-de-France n’arrivant qu’en 17e position dans le classement des 22 régions métropolitaines. Cet exemple illustre à quel point la tyrannie du PIB peut être trompeuse quand il s’agit d’apprécier les atouts d’un territoire.
http://www.alternatives-economiques.fr/faire-bonne-mesure_f…

L’hégémonie brisée du PIB : une victoire culturelle des écologistes
Publié le 3 avril 2015


La remise en cause du sacro-saint PIB est depuis longtemps un impératif environnemental et social.
Au sortir de l’essoufflement productiviste des 30 Glorieuses, le Produit Intérieur Brut a continué, année après année, décennie après décennie, de nourrir notre seul horizon collectif possible et imaginable : la recherche aveugle de la croissance – pour ne pas dire au XXIème siècle de miraculeux « points » de croissance – en dépit de la raréfaction des ressources naturelles et des inégalités qu’elle engendre.
C’est pourquoi nous devons nous féliciter de l’adoption définitive de la proposition de loi relative à des indicateurs de richesse alternatifs – portée par la députée Eva Sas – qui constitue une petite révolution, et un motif d’espoir.
Cette loi, à travers une nouvelle démarche et de nouveaux outils de mesure auxquels les citoyens seront in fine associés, ouvre en effet une brèche dans ce qui constituait un tabou : repenser le temps long dans la mise en œuvre des politiques publiques. Une rupture dans les choix politiques, enfermés dans les logiques mortifères du court-termisme et de la mise au centre de la consommation comme simple finalité humaine.
Car les limites du PIB, jusqu’ici boussole indétrônable de nos décideurs politiques, sont souvent soulignées. La croissance ne peut être une fin en soi tant elle ne distingue pas ce qui est bon ou mauvais pour notre santé ou notre environnement. Aujourd’hui, que l’on tombe malade, que l’on ait un accident de voiture, ou qu’un bateau pétrolier s’échoue en pleine mer, le PIB croît (frais de médecin, de garagiste..) au mépris de notre bien-être et des éco-systèmes.
Au contraire, en prenant en considération dans l’évaluation des politiques publiques de nouveaux indicateurs plus révélateurs et plus justes, telle la qualité de vie, l’empreinte écologique, la biodiversité, l’espérance de vie en bonne santé, l’accès au logement ou les inégalités de revenus, on s’adapte mieux aux besoins réels des gens et aux exigences de notre environnement.
Il n’y aura pas de construction d’une nouvelle société, plus juste, plus solidaire, plus durable sans nouvelles manières d’agir et de penser.
C’est en cela qu’il s’agit aujourd’hui d’une belle et grande victoire culturelle pour les écologistes, qui en appelle d’autres.

 Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d’EELV