ECHOS de CAMPAGNE

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

MEETINGS/DANS LA PRESSE/


-


comparer les programmes (le monde)

Confrontation directe entre 10 candidatures sur la dette et l’emploi,
nucléaire... Le dernier débat télé.

confrontation-directe-entre-10-candidatures-sur-la-dette-et-lemploi_

Social, santé, environnement, retraites...

lire long interview Eva jolie sur les problèmes sociaux Notre Temps(eva-joly-seniors-penibilite-cause-nationale.)
lireappel-deva-joly-pour-une-naissance-citoyenne_Libération
"A l’heure où notre système de santé rencontre de graves difficultés où des dizaines de centres hospitaliers, de maternités, de plannings familiaux sont en danger sur notre territoire, j’apporte tout mon soutien, ma force et mes convictions aux établissements en lutte, partout en France. Je demande aux autres candidat-es à la présidentielle de se positionner précisément sur les questions de santé et plus particulièrement sur la question de la rémunération à l’activité qui asphyxie budgétairement les hôpitaux et centres de santé, leur personnel, et modifient profondément l’accueil et la relation aux usager-es et leurs familles."

regarder le film la mort est dans le pré‪17 avril France 2 à 22h40‬ introduction à documentaire sur les pesticides
ll’emploi au coeur des débats à la présidentielles
le niuclléaire source de divergeances

eva joly au match de foot feminin

Meeting Grenoble 2 Avril
lire
.

Dans la PRESSE

Lire ou voir et entendre :

lire:cohn-bendit la vie ce n’ est pas aussi-simple-qu’un discours de-Mélenchon.

lire : Eva-joly évoque des présomptions-concordantes-precises-pesant sur nicolas-Sarkozy.

Vidéo : Eva Joly défend les énergies renouvelables et l’abandon du nucléaire..

Lire : Eva Joly, en terre de mission, tient tête au Front à Hénin-Beaumont..
Communiqué : aubrac-une-lecon-de-courage-joly.php..

EDUCATION Eva Joly applaudie à la FCPE lire.

ECONOMIE, ENVIRONNEMENT et politique spectacle
lire.

politique/tous-en-campagne-

A l’approche du coup de sifflet final de la 1ère période, ça bouge en bas de tableau. Frémissement à la hausse des intentions de vote pour 4 des 5 candidats jusqu’à présent en dessous des 2%. C’est ce qu’indique la toute dernière vague du baromètre Ipsos-Logica Business Consulting pour France Info, France 3 et Le Monde.

politique/tous-en-campagne-

eava jolie et ses anges gardiens-

Europe et campagne

17/4/12 - 00 h 15 AFP - FRANCE

Confrontation directe entre 10 candidatures sur la dette et l’emploi
Le seul débat télévisé d’avant premier tour a abordé lundi soir sur France 2 plusieurs thématiques dont la dette et l’emploi, l’occasion pour chacun des dix candidats ou de leurs représentants, placés côte à côte par ordre alphabétique, d’exposer leurs arguments sur ces enjeux majeurs.

Après avoir exposé le principe de cette édition spéciale de l’émission "Mots croisés" ("stricte égalité du temps de parole"), le journaliste de la chaîne publique a lancé le premier débat de l’émission, consacré à la lutte contre l’endettement, et tiré au sort le candidat souverainiste Nicolas Dupont-Aignan comme premier intervenant.

En un peu plus d’une minute trente, il a développé son credo en la matière : "relance de la croissance", "protectionnisme pour l’emploi", "sortie de l’euro".
A sa suite, la candidate écologiste Eva Joly a plaidé pour "sortir (des déficits, ndlr) beaucoup plus doucement que ce qui est exigé de nous". Elle a lancé deux pistes : le premier relatif à l’entretien de l’arsenal nucléaire (militaire) -la candidate EELV a évoqué un "programme de 16 milliards sur trois ou quatre années"-, et le second relevant de la "lutte contre la fraude fiscale qui s’élève à 30 milliards par an".
Porte-parole de Nicolas Sarkozy, Nathalie Kosciusko-Morizet, a dans la foulée réaffirmé les fondements du programme du président-candidat UMP : "on doit réduire nos déficits pour maîtriser notre destin, ça n’est pas pour faire plaisir aux financiers, aux banquiers", a-t-elle dit, citant, un peu plus tard, l’auteur Michel Audiard, selon lequel : "les bêtises, c’est comme les impôts, on finit toujours par les payer".

Nicolas Sarkozy propose de maîtriser les déficits "en coupant sur les dépenses", a souligné NKM, évoquant la réforme des retraites, déjà effective, la baisse des dépenses de fonctionnement de l’Etat, le gel du budget alloué à l’Union européenne ou encore un effort réclamé aux collectivités locales.
Jean-Marc Ayrault, qui représentait François Hollande (PS), a détaillé ses "engagements" : "maîtrise de la dépense publique" avec une augmentation inférieure à l’inflation, sauf pour les "dépenses prioritaires comme l’éducation, santé, police-justice-gendarme
rie, pôle emploi".
Puis "réorganisation de l’Etat, nouvelle étape de la décentralisation" où les "doublons" sont évités, évaluations, politique fiscale fondée sur la "justice" et relance de la croissance
.
François Delapierre, directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), a refusé de "rentrer dans cette logique" d’austérité ; "il ne faut surtout pas couper les dépenses", a-t-il dit, prônant de "relancer l’activité du pays" et de "mettre la France à l’abri de la finance internationale qui la prend à la gorge", fustigeant notamment la création ce lundi d’un instrument financier - le contrat à terme d’Eurex - permettant "à la finance internationale de spéculer contre la dette française".

Florian Philippot, représentant Marine Le Pen, a dit vouloir "mettre fin "au casse du siècle" en permettant de "pouvoir emprunter à taux nul directement à la Banque de France" et a souligné plusieurs "mauvaises dépenses publiques" : la "fraude sociale", "la décentralisation pas maîtrisée", le "coût de l’immigration" ou encore de l’Europe.

Marielle de Sarnez, pour François Bayrou (Modem), a notamment proposé de "se remettre à produire en France pour créer de l’emploi".
Parmi les cinq candidats présents sur le plateau figuraient aussi Nathalie Arthaud (LO), Philippe Poutou (NPA) et Jacques Cheminade.

SANTE


Marianne2 l’a souvent écrit, la santé est l’une des impasses de la campagne. Eva Joly semble également regretter de n’avoir pu s’exprimer en profondeur sur le sujet. Selon elle, des progrès sont largement possibles pour diviser le prix des médicaments par deux : « J’entends construire un mur parfaitement étanche entre les intérêts privés et la décision publique ».

Les Françaises et les Français consomment beaucoup de médicaments. C’est de notoriété publique. Ce qu’ils savent moins, c’est qu’ils les payent très cher, surtout les plus récents. Surconsommation et surfacturation : chaque année, nous consacrons aux médicaments presque 2% de notre production nationale, deux fois plus que nos voisins britanniques. Un surcoût de l’ordre de 16 milliards d’euros, soit plus que le déficit de toute la Sécurité Sociale en 2012 !

Comment en sommes nous arrivés là ? Parce qu’en France, malgré tous les grands discours sur la transparence, l’intérêt général n’est pas placé au dessus des intérêts privés. Parce nous ne sommes toujours pas sortis de la confusion entre l’Etat et les groupes pharmaceutiques. Parce que la République exemplaire n’est toujours pas une réalité.

Un des médicaments qui coûte le plus cher à la sécurité sociale est le Plavix, un antiagrégant plaquettaire dont la boîte coûte plus de 40 euros en France… et seulement 23 euros en Italie. Il pourrait d’ailleurs être remplacé dans bon nombre de cas (pas tous !) par de l’iaspirine, beaucoup moins onéreuse. Quant aux génériques, ils restent peu utilisés et particulièrement chers dans notre pays.

Si nous en sommes arrivés là, c’est notamment à cause du poids des firmes pharmaceutiques dans la fixation des prix des médicaments. C’est l’Etat qui négocie avec les industriels le prix remboursable aux assurés sociaux de chaque médicament. Selon le discours marketing des laboratoires, les prix élevés sont indispensables pour couvrir le coût de la recherche. Sur une dizaine de milliers de molécules testées, une seule en arriverait au stade de la mise effective sur le marché. Résultat : 800 millions de dollars de R&D [Recherche et développement] pour chaque médicament.

Mais la réalité est tout autre. Les laboratoires gonflent les chiffres en y incluant les dépenses de lobbying, de marketing, et tout ce qui entretient le système de désinformation : les visites médicales, la formation médicale continue – financée à 98% par les labos – le sponsoring de la presse médicale, d’associations... Au final, la recherche couterait 20 fois moins que ce que prétendent les entreprises. Elles continuent néanmoins à nous présenter comme révolutionnaires des médicaments qui ne le sont pas : le progrès thérapeutique est en panne depuis de nombreuses années. Nouvelles variantes à peine modifiées d’anciennes molécules, médicaments à brevets expirés sortis sous une forme légèrement remaniée… Sur les 278 nouveaux médicaments présentés en 2009 par les labos, seuls 5 représentent des avancées thérapeutiques majeures.

Les laboratoires sont donc à critiquer, mais aussi les autorités de régulation qui les adoubent, les médecins qui leur font une confiance aveugle, et surtout les politiques qui les choient. Le système entier est structurellement pharma-amical et cela n’a pas changé avec la loi Bertrand. L’industrie pharmaceutique fait parfaitement son travail, au mieux de ses intérêts. Il est temps que ceux chargés de préserver l’intérêt général et la santé publique exercent leurs responsabilités avec le même acharnement, avec un objectif : diviser par deux le coût des médicaments pour les Françaises et les Français !

Je propose une lutte sans relâche contre les conflits d’intérêts. Pour cela, je veux que non seulement les élus et les experts qui représentent l’Etat face aux laboratoires, mais aussi TOUS les médecins, rendent publics leurs liens avec l’industrie pharmaceutique. Réciproquement, je veux sanctionner plus durement les laboratoires qui ne déclarent pas leurs liens avec la formation des médecins – du financement d’un cocktail à celle de thèses : je propose une pénalité à hauteur de 10% du chiffre d’affaire, qui nourrira la recherche publique et la formation des médecins.

Faire baisser le coût des médicaments, c’est aussi se débarrasser des médicaments qui ne servent rien : seuls ceux ayant un réel intérêt thérapeutique doivent être remboursés. Enfin, je propose le « désarmement promotionnel » de l’industrie, par la restriction de son budget publicitaire et la réforme du système de visiteurs médicaux. Le déploiement des médicaments génériques passe en effet par l’évolution des visiteurs payés par l’industrie vers le métier d’ « informateurs pharmaceutiques indépendants ».

J’entends construire un mur parfaitement étanche entre les intérêts privés et la décision publique. Cette dernière doit être fondée uniquement sur l’intérêt général.

Tweet---------

17/04/12 14:36 Gecina : Eva Joly contre la vente à la découpe

Europe Ecologie Les Verts a appelé à manifester ce jour, à l’occasion de l’assemblée générale de Gecina, contre les ventes immobilières "à la découpe". Eva Joly a estimé que cette pratique, "de retour en région parisienne", n’a "qu’un seul objectif", créer une plus-value supérieure "sans aucune justification". "On peut agir face à la spéculation immobilière. Les sénateurs écologistes ont déposé une proposition de loi le 22 mars 2012 pour interdire la pratique de congé pour vente, indispensable à une vente à la découpe. Les congés pour vente n’ont aucune légitimité, ils ne servent qu’à vendre des logements vides pour les vendre cher", a-t-elle indiqué dans un communiqué diffusé ce jour.

La candidate à l’élection présidentielle reproche à la foncière la cession à la découpe de 395 M illions d’Euros de logements dans 5 arrondissements de la capitale française, une pratique mise en oeuvre par "d’autres investisseurs".

L’appel d’Eva Joly pour une naissance citoyenne

Eva Joly, dans une école parisienne, le 13 avril 2012. (Photo Charles Platiau. Reuters)

• -

Par EVA JOLY candidate à la présidentielle

A l’heure où notre système de santé rencontre de graves difficultés où des dizaines de centres hospitaliers, de maternités, de plannings familiaux sont en danger sur notre territoire, j’apporte tout mon soutien, ma force et mes convictions aux établissements en lutte, partout en France. Je demande aux autres candidat-es à la présidentielle de se positionner précisément sur les questions de santé et plus particulièrement sur la question de la rémunération à l’activité qui asphyxie budgétairement les hôpitaux et centres de santé, leur personnel, et modifient profondément l’accueil et la relation aux usager-es et leurs familles.
Mesdames, messieurs, mobilisons-nous pour une naissance citoyenne !
Citoyenneté, ce mot semble devenu la référence en matière de politique. Il faut créer des citoyens et des citoyennes, les protéger, mais quelle est la place réelle de l’individu dans notre société ? Comment est-il accueilli, quelle place est faite à sa famille ?
L’approche citoyenne fait référence à la volonté individuelle de faire exercer ses droits et ses devoirs dans la société, dans le but d’être acteur de transformation sociale et culturelle. La citoyenneté renvoie à la notion d’autonomie. L’autonomie n’est-elle pas avant tout une aptitude à décider, à faire des choix, à être ?
Cette arrivée au monde est pensée à la place des parents et leur est décrite comme un acte médical quotidien alors qu’il s’agit avant tout d’un évènement naturel. A l’exception de quelques lieux où les professionnels continuent à prendre en compte le projet de naissance des parents, il est avant tout question de rentabilité et de traitement de la douleur. Les femmes qui attendent leur premier enfant peuvent se sentir perdues, la réponse qui leur est faite les enferme dans une approche purement médical et technique au détriment d’un accompagnement plus global et d’une écoute de leurs véritables besoins.
La surmédicalisation, la peur qui entoure l’accouchement, le rendement demandé aux professionnels de santé ne permettent plus réellement à la mère de choisir comment elle fera naître son enfant ; au père encore moins. C’est la conséquence logique de la "tarification à l’activité", qui ne laisse pas de place aux rapports humains dans la prise en charge. La T2A fragilise les établissements de santé publics et privés à but non lucratif pour laisser place à un système productiviste, où la rentabilité est maître mot.
Comme il est beaucoup plus rentable de déclencher un accouchement ou de programmer une césarienne, les femmes sont incitées à faire ce choix.

Sécuriser un accouchement, c’est le rendre serein
Je m’oppose au fait de considérer l’hôpital comme entreprise et demande un moratoire immédiat sur la T2A ainsi que la fin de la convergence tarifaire entre le public et le privé, qui instaure une concurrence déloyale entre l’hôpital et les cliniques. Sortons d’une vision uniquement technicienne de la médecine, ne laissons pas les agences régionales de santé fonctionner comme des "préfectures sanitaires". L’accouchement est un moment fondateur pour la mère, le père mais aussi l’enfant. Oui, la citoyenneté est en jeu dans l’accouchement.
La question qui se pose est donc la suivante, comment permettre aux familles d’être autonomes face à ce moment de vie primordial qu’est la naissance de l’enfant ?
Le point essentiel sera de créer ou de permettre que continuent d’exister des institutions adaptées, à l’écoute, de proximité, qui amèneront les femmes à se reconnecter aux énergies qui sont les leurs dans l’acte de donner la vie.
Dans ces institutions, toute la place devra être donnée à l’accompagnement, il faut du temps pour devenir parent, être informé et avoir les moyens de se découvrir dans cette nouvelle identité sociale.
Ecouter, rassurer, mais aussi permettre que les femmes prennent conscience de leurs capacités et de leurs forces, voici les priorités.
Sécuriser un accouchement c’est le rendre serein, ce n’est pas le surmédicaliser. Sans l’humanisation nécessaire à ce premier moment de vie, ce nouvel être ne peut se sentir en sécurité, base essentielle à une vie de citoyen responsable.
Il est maintenant temps de faire place à une naissance citoyenne, à une naissance plus juste. Osons parler de « re-co-naissance ».

Suivez la présidentielle 2012 sur www.libe2012.fr

Eva Joly : la pénibilité, une cause nationale
• le 17/04/12

• La rédaction de Notretemps.com a posé 12 questions aux candidats à la présidentielle. Voici les réponses d’Eva Joly.
• •
• Avant le premier tour, les candidats à l’élection présidentielle répondent aux questions qui vous concernent. Nicolas Sarkozy, mardi, et François Hollande, vendredi, répondent à une sélection de 15 questions d’internautes. Tout au long de la semaine, les autres candidats répondent aux questions de la rédaction.


1. Comment pensez-vous maintenir le pouvoir d’achat des classes moyennes ?

• A quoi ressemble le débat présidentiel sur le pouvoir d’achat ? A droite on vous dit de vous serrer la ceinture, mais qu’avec la croissance ça ira mieux. A gauche, on appelle à plus de justice sociale mais on compte surtout sur la croissance. Moi, je veux plus de justice sociale mais je veux aussi qu’on arrête de faire comme si la croissance allait revenir durablement.

• Il faut évidemment plus de justice sociale car comment accepter la détérioration du revenu des plus précaires quand les plus riches ont retrouvé leur aisance d’antan ? C’est pour cela que je veux renforcer le poids des salariés dans la négociation salariale. C’est pour cela que je veux augmenter les minimas sociaux de 50% sur le quinquennat. Mais la justice ne fera pas revenir durablement la croissance.

• Au "gagner plus", j’oppose le "dépenser moins". Grâce aux mesures des écologistes, les Français peuvent économiser l’équivalent d’un mois de salaire. Que ce soit grâce aux aides pour l’isolation des logements, au bonus renforcé pour les voitures les moins gourmandes en énergie, ou à la nouvelle tarification des transports en commun. Ou grâce au gel des loyers pendant trois ans puis leur encadrement, comme en Allemagne.

2. Comptez-vous réduire le train de vie de l’Etat ?

J’entends évidemment mettre un terme aux abus, à l’image de l’augmentation de la rémunération du Président de la République que Nicolas Sarkozy s’est octroyée après son élection de 2007 : elle est passée d’environ 8000 euros brut mensuel à plus de 21 000 euros pour l’indemnité de base. Le président étant garant du respect de la constitution, je souhaite réduire sa rémunération au niveau de celle des membres du Conseil Constitutionnel. Au delà de la rémunération du Président, des ministres, des hauts fonctionnaires, etc, le sujet clef c’est la transparence de ces budgets et la possibilité pour les parlementaires de les contrôler.

3. Quelles mesures prendre pour réduire le montant de la dette ?

Les écologistes sont responsables face à la dette. Tout d’abord parce qu’elle ne fait que transmettre demain aux générations futures, le fardeau auquel nous ne voulons pas faire face aujourd’hui. Ensuite parce qu’elle nous empêche de mener à bien les politiques d’avenir dont notre pays a besoin.

J’ai donc été la première candidate, dès la fin 2011, à présenter aux Françaises et aux Français un budget de l’Etat permettant une sortie réaliste du déficit, d’au moins 1% par an. C’est un budget responsable car il ne se base pas sur des prévisions de croissance irréalistes. C’est un budget qui prépare l’avenir en investissant dans la transition écologique de notre économie. C’est un budget qui tourne le dos aux dépenses anti-écologiques, aux dépenses d’un autre siècle, à l’image de l’aéroport inutile de Notre Dame des Landes. C’est un budget juste car il fait reposer en grande partie l’effort sur les grandes entreprises et les plus fortunés.

4. Allez-vous relever le montant du minimum vieillesse ?

Notre pays a besoin de justice. Comment accepter la détérioration du revenu des plus précaires quand les plus riches ont retrouvé leur aisance d’antan ? C’est pour cela que je veux augmenter les minimas sociaux de 50% sur le quinquennat. Au même coût que la fameuse loi TEPA du Président Sarkozy fraichement élu, le symbole serait tout autre !

5. Pensez-vous améliorer les pensions des femmes qui n’ont pas cotisé un nombre de trimestres suffisants ?

Je ne peux ignorer le cas spécifique des femmes, dont les retraites sont inférieures de 42% à celles des hommes. Alors même qu’elles ont des parcours professionnels plus précaires, travaillent dans des secteurs où la souffrance au travail est forte, le travail peu valorisé, les syndicats peu présents. Cette inégalité souligne la nécessité d’agir de manière urgente sur l’égalité salariale et professionnelle.

Les femmes sont parmi les grands perdants de la réforme des retraites du Président Sarkozy. Je souhaite ouvrir dès 2012 une négociation sur l’avenir de notre système de retraites, dont l’objectif sera de mieux prendre en compte non seulement la pénibilité des emplois mais aussi les carrières incomplètes, principalement celles des femmes. Mais il faut aussi agir en amont. Beaucoup de femmes n’ont pas cotisé un nombre de trimestres suffisants car elles sont les premières victimes du travail précaire : les contrats courts, les temps partiels subis, etc. Je veux supprimer tous les dispositifs incitant au travail précaire. Ainsi, une entreprise qui emploie un salarié quelques heures par semaine devra majorer chaque heure travaillée d’une prime salariale.

6. Comment favoriser l’emploi des seniors ?

Les outils sont nombreux mais je souhaite insister sur un point particulier qui est malheureusement très peu abordé dans cette campagne : troubles musculo squelettiques, travail de nuit, exposition aux toxiques cancérigènes… La prise en compte de la pénibilité dans les retraites, mais aussi sa prévention doivent devenir une cause nationale !

Si une majorité de Français se montrent hostiles à la réforme des retraites, c’est parce qu’ils savent que les conditions de travail se détériorent. Cette situation est de plus en plus insoutenable, en particulier à l’égard des salariés vieillissants. Pour améliorer les conditions de travail, il faut redonner du pouvoir aux salariés, leur permettre de décider de l’organisation du travail : c’est pourquoi j’ai proposé de leur accorder 50% des sièges dans les conseils d’administration.

7. Se soigner coûte de plus en plus cher. Comment garantir un accès aux soins pour tous ?

Pour réaliser des économies, le Président Sarkozy s’est attaqué à notre modèle de santé, en fermant des hôpitaux de proximité, en perpétuant le manque de personnel. Au contraire, je veux revenir sur les franchises médicales, arrêter la convergence entre hôpital public et clinique privée. Pour que chacun puisse se soigner sur l’ensemble du territoire, j’entends m’appuyer sur les médecins généralistes et la construction de maisons de la santé et de l’autonomie pour répondre aux déserts médicaux.

Il y a des économies à faire, mais pas en rognant sur la qualité des soins. Par exemple, le diabète touche plus de 3 millions de personnes aujourd’hui, et le nombre de malades augmente de 200 000 par an. Cela "coûte" à l’assurance maladie 13 milliards d’euros tous les ans, soit plus que le déficit actuel ! Agir sur l’alimentation, c’est-à-dire sur l’une des principales causes du diabète, permettrait de mieux vivre et d’économiser de l’argent qui pourrait être utilisé ailleurs.

Il y a aussi de nombreuses économies à faire sur les médicaments. Surconsommation et surfacturation : chaque année, nous consacrons aux médicaments presque 2% de notre production nationale, deux fois plus que nos voisins britanniques. Un surcoût de l’ordre de 16 milliards d’euros ! Le pouvoir des lobbies pharmaceutiques a poussé à une surconsommation médicamenteuse. J’entends diviser par deux le prix des médicaments en construisant un mur parfaitement étanche entre les intérêts des laboratoires pharmaceutiques et l’intérêt général représenté par l’Etat.

8. Concernant l’immigration, quelle est votre position ?

L’Union européenne et la France mettent en œuvre un politique migratoire sécuritaire qui exalte le repli sur soi : la législation française actuelle, fréquemment remaniée au gré des faits divers et des variations des sondages, en est une caricature. A cette approche, j’oppose une vision ouverte, solidaire et responsable, inscrivant la mobilité dans une démarche globale de lutte contre les inégalités. Revendiquer moins de migrations tout en poursuivant des relations déséquilibrées avec les pays en développement est d’une hypocrisie sans nom. Les politiques que nous menons en termes agricoles, industriels, de gouvernance mondiale ou de propriété intellectuelle ont des impacts qui sont également considérables sur les populations des pays en développement.

On veut souvent nous faire croire que la présence de migrants sur notre sol menace notre identité dite "nationale". De par mon histoire, je sais à quel point les migrants peuvent souffrir de telles affirmations, qui nient et méprisent leur identité d’origine aussi bien que leur capacité d’intégration à la société française.

9. Reviendrez-vous sur l’âge de départ en retraite ?

Oui. Mon objectif est de sauver la retraite par répartition sans créer d’injustice. Toucher à la retraite à 60 ans, c’est créer une double peine. Ceux qui ont suffisamment cotisé doivent pouvoir partir à cet âge.

10. Que préconisez-vous pour surmonter la crise dans la zone euro ?

La crise dans la zone euro est le signe qu’aucun des pays qui compose l’UE et cette zone n’a encore bien pris conscience que l’union monétaire signifiait l’union économique et politique. Les réponses à la crise financière aujourd’hui passent d’abord par remettre la finance à sa place, comme les écologistes l’ont fait au parlement européen en faisant voter l’interdiction des outils financiers les plus spéculatifs, mais surtout par une mutualisation partielle de nos dettes et une réelle politique économique européenne permettant d’impulser la transition écologique de l’Europe : éducation, formation, réseaux de transports, technologies vertes, infrastructures énergétiques, recherche à grande échelle et projets scientifiques.

Je souhaite aussi impulser un saut fédéral et démocratique dans l’action des institutions. Il nous faut un nouveau traité qui vise non pas à rassurer les banques et les financiers des grandes places européennes, mais qui mette au coeur de leur souci les citoyens, la justice et la solidarité. J’ai baptisé celui que je propose Traité d’Athènes, pour symboliser la nécessité d’une alternative au modèle européen qui a conduit aux ravages que connait actuellement la Grèce. C’est sur le fond, en mettant en commun de nouvelles prérogatives comme la politique énergétique, la défense, les affaires extérieures que nous avancerons réellement et que nous donnerons du sens au projet européen.

le 17/04/12
11. Que comptez-vous faire pour aider les jeunes en rupture sociale et scolaire ?

Je refuse la logique qui transforme la vie scolaire d’un élève en roulette russe. Aujourd’hui, quand on laisse passer sa chance, c’est fini. Et - quelle surprise ! – ce sont les jeunes les plus en difficultés qui laissent le plus souvent "passer leur chance". Je refuse cela.

Je veux donc renforcer les moyens de l’éducation nationale à destination des enfants les plus fragiles. Mais il ne faut pas nier les difficultés de l’école au-delà de la question des moyens. Si aujourd’hui plus de 150000 élèves sortent sans qualification ni diplôme du système scolaire, c’est que notre système est trop souvent fondé sur l’application des mêmes méthodes et des mêmes programmes partout. Le résultat c’est que le système creuse les inégalités car dans la réalité l’enfant du 6e arrondissement de Paris n’a pas les mêmes besoins que celui de Sevran pour atteindre les mêmes résultats. Pour réellement assurer l’égalité, il faut donner de l’autonomie aux équipes éducatives pour organiser au mieux les enseignements aux besoins des élèves. Cette autonomie doit évidemment s’inscrire dans une définition nationale des objectifs à atteindre.

Je souhaite aussi que l’Etat et les collectivités locales se fixent un objectif clair, et évidemment débloquent les moyens nécessaires. L’objectif, c’est d’offrir à chaque jeune un suivi et une aide à l’orientation et l’insertion. "Un jeune = Un projet", le terme de projet étant pris au sens large : études supérieures, formation professionnelle, alternance, réinsertion, service civique, etc. La formule doit être complétée : Un jeune = un projet et un revenu. Car je suis favorable à l’introduction d’une allocation d’autonomie pour tous les jeunes, à commencer par le droit à accéder aux minimas sociaux.

12. Beaucoup de gens ont l’impression que les Etats sont impuissants face au pouvoir de la finance : qu’en pensez-vous ?

Il n’y a pas de fatalité, je peux vous l’assurer. J’ai passé ma vie à me battre pour la levée du secret bancaire, contre les paradis fiscaux, pour la fin de la corruption. Il y a des solutions, encore faut-il avoir la force de les appliquer.

Ainsi, pour en finir avec le secret bancaire et l’évasion fiscale, je veux que toutes les institutions financières qui opèrent en France et qui ouvrent un compte à une Française ou un Français, n’importe où dans le monde, en informent l’administration fiscale. Une disposition semblable a été votée aux Etats Unis, qui s’appliquera dès 2013 aux citoyennes et citoyens américains ! Obama l’a fait, pourquoi pas nous ?

2