NUCLEAIRE : COUTS à venir 25.04.13

, par  Marie-Odile NOVELLI , popularité : 0%

1. J. L. L’ultimatum nucléaire qui pèse sur la France - 2. Lepage : Le choix du nucléaire va se révéler abominablement coûteux

Nucléaire


1. L’ultimatum nucléaire qui pèse sur la France
23 mars 2013 | Par Jade Lindgaard Mediapart


Extraits :
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Si la France veut ramener la part du nucléaire à 50 % dans son mix électrique (contre 75 % aujourd’hui), comme l’a promis François Hollande pendant sa campagne électorale, elle doit revoir de fond en comble sa politique de retraitement de déchets atomiques, estime le consultant en énergie Mycle Schneider, couronné du prix Nobel alternatif en 1997 pour ses travaux sur le plutonium. Concrètement, l’usine d’Areva de La Hague devrait cesser de séparer le plutonium des déchets, opération qui lui permet de fabriquer du MOX, un carburant composé d’uranium et de plutonium, dès 2019, sous peine de se retrouver avec d’énormes stocks sur les bras.
Dans le parc français actuel, ce sont les réacteurs les plus anciens (Dampierre, Blayais, Chinon, Gravelines, Saint-Laurent et Tricastin) qui utilisent le MOX comme carburant. Or ce sont justement ceux qui sont destinés à fermer les premiers, dans l’hypothèse du respect de la règle des 40 ans de vie. Dans une analyse publique (à lire en cliquant ici, p. 54) mais passée inaperçue jusqu’ici, et exhumée par Mycle Schneider, l’agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) explique que « la séparation du plutonium juste suffisante pour alimenter les 22 réacteurs moxés jusqu’en fin de vie sera atteinte vers 2018-2019 ».

Autrement dit, si l’État veut tenir son objectif de réduire de 25 % la part du nucléaire, le retraitement du plutonium n’est plus justifié à partir de 2018-2019


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2. Lepage : Le choix du nucléaire va se révéler abominablement coûteux



Paris - La France est en train de rater son redémarrage économique en raison de pouvoirs publics obnubilés par le nucléaire, un choix qui va se révéler abominablement coûteux, a estimé samedi sur France Inter la députée européenne Corinne Lepage.



Je souhaite un plan précis de fermeture programmée de nos centrales, en commençant par Fessenheim, qui est la plus ancienne et la plus dangereuse, a déclaré l’avocate, qui participe ce samedi à Paris à une chaîne humaine des anti-nucléaires pour commémorer l’anniversaire de Fukushima.



Deux ans après l’accident, on est sur une position extrêmement dure de la France qui ne veut pas entendre parler de contrôle européen et qui ne veut pas entendre parler d’assurance pour un éventuel risque nucléaire en Europe, a déploré l’ancienne ministre de l’Environnement.



Les règles de sûreté de la France sont beaucoup moins draconiennes que les règles allemandes par exemple, a affirmé la députée européenne, accusant les pouvoirs publics d’avoir fait pression sur la Commission européenne pour que les procédures des +stress tests+ menés sur les centrales soient revues à la baisse.



Je fais partie de ceux qui pensent que ce choix du tout-nucléaire qui continue est un choix qui va se révéler abominablement coûteux pour la France, a-t-elle ajouté.


Nous sommes en train de rater le redémarrage de l’activité économique et industrielle de la France parce que les pouvoirs publics sont obnubilés par le nucléaire, a-t-elle affirmé, déplorant le retard pris dans le développement des énergies renouvelables.




(©AFP / 09 mars 2013 10h34)